Élections municipales au Togo : scrutin sous surveillance et appels à manifester

Paul Danongbe
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Carrefour de la Paix, à Bè à Lomé ce lundi 5 mai 2025. @Africaho

Les Togolais sont appelés aux urnes ce jeudi 17 juillet pour élire maires et conseillers municipaux dans les 117 communes du pays. Un scrutin qui revêt une importance particulière : il s’agit des troisièmes élections municipales de l’histoire du Togo, mais des premières organisées dans le cadre de la nouvelle République instaurée en mai dernier.

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Le Togo vit ses premières élections municipales du régime parlementaire sous tension et appels à manifester. Le scrutin a démarré tôt ce matin dans une timidité manifeste. La campagne électorale, officiellement close lundi, s’est déroulée certes, dans un climat relativement calme, mais a été précédée par une série de manifestations interdites fin juin. Ces mobilisations, durement réprimées par les forces de l’ordre, ont d’ailleurs provoqué la mort de cinq personnes par noyade, selon le bilan officiel publié par l’exécutif. Les ONG et les partis d’opposition évoquent, quant à eux, sept morts. Chaque camp rejette sur l’autre la responsabilité des violences.

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Dans ce contexte tendu, le scrutin représente un véritable test pour la jeune Ve République, définitivement installée après les élections sénatoriales de février 2025. Avec plus de 4,5 millions d’électeurs attendus, ces municipales marquent également un retour aux urnes pour les citoyens, dont la dernière participation à des élections locales remonte à 2019 — un scrutin remporté à 60 % par le parti au pouvoir, UNIR. Avant cela, il avait fallu attendre 32 ans entre deux municipales.

L’opposition contre, mais participe quand même

Contrairement aux sénatoriales, les principaux partis d’opposition, qui avaient alors boycotté le vote pour dénoncer le basculement vers un régime parlementaire, ont décidé de participer à cette échéance. Une décision prise malgré leurs appels répétés au report des élections, réclamant qu’une enquête soit d’abord menée sur les événements du mois précédent.

Pendant ce temps, le mouvement M66, formé par la société civile de la diaspora togolaise, persiste dans sa contestation. Il maintient son appel à manifester ce jeudi, jour de vote, et réclame toujours la « démission du président du Conseil, Faure Gnassingbé ».

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