À l’occasion des élections municipales prévues pour ce jeudi 17 juillet 2025, les autorités togolaises annoncent la fermeture temporaire des frontières terrestres pour « optimiser la sécurité du déroulement du vote ».
Le ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Chefferie coutumière, conjointement avec le ministère de la Sécurité et de la Protection civile, a annoncé ce mardi 15 juillet, par voie de communiqué, la fermeture de toutes les frontières terrestres du Togo le jour du scrutin municipal. Selon la note officielle, cette fermeture s’appliquera de zéro heure à 23h59 le jeudi 17 juillet 2025.
Cette disposition exceptionnelle vise, selon les autorités, à « optimiser la sécurité du déroulement du vote ». Les ministres Colonel Hodabalo Awaté et Ambassadeur Calixte Batossie Madjoulba, signataires du communiqué, appellent les citoyens et usagers des frontières à faire preuve de compréhension et de civisme afin de contribuer à un climat apaisé le jour du vote.
« Le respect de cette mesure est indispensable pour garantir la sérénité, la cohésion sociale, la paix et la sécurité durant ce rendez-vous démocratique important pour la vie locale », souligne le document publié depuis Lomé.
Des milliers d’électeurs sont appelés à désigner leurs conseillers municipaux sur l’ensemble du territoire national dans la la journée du 17 juillet 2025 qui est déclarée fériée, chômée et payée sur toute l’étendue du territoire. Les membres des forces de défense et de sécurité (FDS) ont voté par anticipation le lundi 14 juillet dans le cadre des élections municipales. La campagne électorale s’est achevée ce mardi à 23h59.
Une élection sous tension populaire
Au Togo, de nouvelles manifestations ont été annoncées par le Mouvement du 6 juin (M66), responsable des manifestations contre le pouvoir de Faure Gnassingbé organisées au mois de juin. Les nouvelles manifestations sont prévues pour le 16 et 17 juillet, date des élections municipales au Togo, alors que les autorités annoncent des mandats d’arrêts contre les principaux auteurs des manifestations, notamment plusieurs membres de la société civile qui vivent aujourd’hui à l’étranger.
Au cours de ses précédentes manifestations à Lomé, le M66 a demandé la démission du président Faure Gnassingbé et dénoncé la situation économique du pays ainsi que les nouvelles reformes politiques qui, selon lui, visent à maintenir M. Faure au pouvoir.