Elections prochaines au Gabon: l’Église catholique exige la vérité des urnes

Africaho
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A quelques mois de la tenue des élections présidentielle, législative et locale au Gabon, l’Eglise Catholique a fait une déclaration politique. C’était au terme d’une messe à la paroisse Saint Pierre située à un jet de pierre du palais présidentiel. 

 

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La vérité des urnes préoccupe l’Eglise catholique au Gabon. Réunis en Assemblée générale durant 6 jours, les évêques du Gabon ont publié dimanche, une déclaration politique très forte à quelques mois des élections présidentielle, législatives et locales dans le pays. Selon RFI, c’était en présence de presque tout le gouvernement, des membres de la société civile, des candidats déclarés à la prochaine élection présidentielle et naturellement les fidèles et de nombreux journalistes.

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«Mise en garde contre la démesure et l’idolâtrie du pouvoir»

Président de la conférence épiscopale du Gabon, Mgr Jean Vincent Ondo Eyene a résumé le message de l’Eglise à la classe politique. Dans son homélie, il a “littéralement”, mis les acteurs politiques du pays contre la démesure et l’idolâtrie du pouvoir. « Je voudrais vous mettre en garde contre la démesure et l’idolâtrie du pouvoir. A quoi sert vraiment de gagner une élection si les droits fondamentaux de la personne et le salut des âmes sont compromis, vendus aux hypothéqués ? A quoi sert de vouloir même gagner les élections si ce n’est pas pour servir les Gabonais et permettre au Gabon de se développer ? », s’est-il interrogé.

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Le satisfecit de plusieurs acteurs publics

Cette déclaration de l’Eglise catholique semble attendue dans le rang des acteurs politiques. C’est ce que pense d’ailleurs, Raymond Ndong Sima, Ancien Premier ministre et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle. « C’est précisément ce qu’on attend de l’Église, c’est à dire qu’elle dise ce que la conscience chrétienne recommande de faire. », a-t-il déclaré à RFI. En ce qui concerne la société civile, la meme satisfaction est partagée. Pour le syndicaliste Marcel Libama par exemple, « C’était un message pour sortir notre pays du cycle des affrontements, des morts, des pillages et autres. »

 

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