Au Sénégal, le Premier ministre Ousmane Sonko a annoncé, le 27 octobre dans une déclaration, l’imminence de mesures destinées à faire baisser les prix de l’électricité, du gaz et des carburants. L’objectif est de soulager les ménages tout en préservant l’équilibre budgétaire.
Sénégal : le gouvernement promet une baisse des prix de l’énergie sans creuser la dette
Le gouvernement du président Bassirou Diomaye Faye veut répondre à la colère grandissante des Sénégalais face au coût de la vie. Le premier ministre Ousmane Sonko annoncé lundi 27 octobre une baisse des prix de l’énergie sans creuser la dette dans le pays. Selon les estimations communiquées à la presse nationale consultée par Mohamed Fousso, correspondant de Africaho à Dakar, la baisse devrait se situer entre 8 et 15 % sur le kilowattheure, le litre d’essence et la bonbonne de gaz. Une décision saluée par une partie de l’opinion publique, mais qui soulève de nombreuses interrogations quant à sa mise en œuvre.
D’après les précisions apportées dans sa déclaration, le chef de l’exécutif sénégalais renseigne que le défi du gouvernement est de réduire notamment les prix sans aggraver la dette publique. Et pour raison, le Fonds monétaire international (FMI) est actuellement en mission à Dakar. L’institution, au cours de la présente mission doit statuer sur la reprise de son programme de prêt, suspendu depuis 2024 après la découverte d’une dette cachée dans les comptes publics.
Il s’agit d’une prise en charge des préoccupations sociales des Sénégalais.
Ousmane Sonko
Le Premier ministre sénégalais a promis dans sa déclcaration, de respecter les exigences du FMI, qui s’oppose à toute hausse massive des subventions dans cette ambition de baisse des prix de l’énergie à savoir électricité, gaz et carburant.
Mais la marge de manœuvre du Sénégal reste limitée. Le gaz naturel national, encore en phase de développement, ne peut pas pour l’instant compenser les importations coûteuses d’hydrocarbures. L’exécutif pourrait donc opter pour une réduction des taxes sur l’électricité et les carburants, tout en augmentant certaines recettes fiscales ailleurs, afin de ne pas creuser davantage le déficit budgétaire.
Autre piste envisagée : le règlement des dettes de l’État envers la Senelec, l’entreprise publique de distribution d’électricité, afin de lui permettre de revoir ses marges à la baisse. Le prix du kilowattheure au Sénégal demeure en effet l’un des plus élevés de la sous-région.
Entre impératif social et contrainte financière, le gouvernement sénégalais joue ainsi une partie serrée, observée de près par le FMI comme par les citoyens.
 
			