L’homme d’affaires américain Elon Musk, via son entreprise Starlink, a annoncé le déploiement imminent d’internet par satellite au Tchad. Une solution saluée par une partie de la population pour améliorer l’accès à une connexion fiable, mais qui suscite aussi des réserves quant à son accessibilité pour tous.
Le Tchad, pays confronté à des infrastructures numériques limitées et des coupures fréquentes, pourrait bientôt voir son paysage numérique transformé. Le lundi 11 novembre, Elon Musk a confirmé sur X (anciennement Twitter) l’arrivée de Starlink au Tchad dans les jours à venir. Cette technologie promet surtout, une connexion stable.
Pour des professionnels comme Deub Zyzou, community manager depuis plus de dix ans, cette annonce est une véritable bouffée d’air. « Nous sommes parfois obligés de traverser le fleuve pour aller nous connecter au Cameroun. C’est très dommage. Avec Starlink, on espère enfin pouvoir travailler dans de bonnes conditions », a-t-il déclaré selon RFI.
Cependant, tout le monde ne partage pas cet enthousiasme. Jean Bosco Manga, militant et membre de la plateforme Internet sans frontières, exprime son scepticisme. Selon lui, la qualité du service pourrait être un atout, mais son coût risque d’en exclure une grande partie de la population. « Ce service resterait accessible uniquement à une minorité capable de se permettre ce luxe, alors qu’internet devrait être un droit universel à un prix abordable », souligne-t-il.
Si l’arrivée de Starlink offre une opportunité pour améliorer la connectivité, elle relance également le débat sur l’équité d’accès à internet et sur la lutte contre les inégalités numériques. Une révolution technologique pourrait être en marche, mais ses bénéfices dépendront de la capacité à rendre cette avancée accessible à tous les Tchadiens.