Le programme Azôli, mis en œuvre par l’Agence nationale pour l’Emploi (AnpE) avec le soutien de la Banque mondiale, offre une opportunité unique à des milliers de jeunes béninois, peu ou pas instruits, avec une immersion dans des formations professionnelles spécialisées. Avec des partenariats stratégiques, le programme continue de faire progresser l’insertion des jeunes sur le marché du travail, dans l’objectif d’atteindre 50 000 bénéficiaires d’ici 2025.
Lancée dans le cadre du Projet d’Inclusion des Jeunes (ProDIJ), l’initiative Azôli du Gouvernement béninois a pour objectif d’insérer plus de 50.000 jeunes âgés de 18 à 30 ans dans le monde professionnel d’ici 2025. Portée par l’Agence nationale pour l’Emploi (AnpE), cette initiative bénéficie d’un appui de taille de la part de la Banque mondiale. Depuis son lancement, le programme a déjà permis à près de 37.000 jeunes, peu ou pas instruits, de se former et de se préparer à une carrière professionnelle.
Le programme Azôli repose sur une collaboration avec des structures de formation telles que la SoNaMA, Esmer Academy, et BioPhyto, chacune offrant des parcours de formation dans des secteurs porteurs. A la SoNaMA, 1.200 jeunes, répartis dans quatre domaines de formation spécialisés, sont actuellement en immersion. Ils reçoivent des formations pratiques en conduite d’engins agricoles, en irrigation agricole, en mécanique d’engins agricoles et en fabrication d’équipements de transformation agricole. Ces formations visent à répondre aux besoins croissants du secteur agricole béninois, conformément à la politique du Gouvernement pour le développement agricole. Selon Angèle Tokin, une jeune bénéficiaire, « Conduire un tracteur agricole est un rêve devenu réalité. Ce programme montre que les femmes aussi peuvent occuper des rôles traditionnellement dominés par les hommes. »
1.000 jeunes en formation à l’ESMER
Dans un autre domaine, l’ESMER Academy forme 1.000 jeunes dans des métiers d’avenir tels que les énergies renouvelables, l’électricité, le réseau électrique et la mécatronique. Ces jeunes, tout aussi enthousiastes et déterminés, trouvent dans ces formations une porte d’entrée vers des opportunités professionnelles dans des secteurs innovants. Sylvie Nékima Tori, originaire de Toucountouna, rêve de devenir technicienne en énergies renouvelables dans sa commune, après sa formation. « C’est une seconde chance pour nous, un tremplin vers un avenir meilleur », déclare-t-elle, pleine de conviction.
Enfin, BioPhyto, une entreprise pionnière dans la production de biopesticides et d’engrais organiques, lancera bientôt une nouvelle vague d’insertion pour 1.000 jeunes. Les candidats, ayant passé des tests de sélection entre février et mars 2025, débuteront leur stage d’immersion pour une durée de six mois, avec des perspectives d’emploi à la clé. L’objectif de BioPhyto est de sensibiliser les jeunes aux métiers respectueux de l’environnement et favoriser une agriculture durable.