Alors que les appels se multiplient pour encourager Alassane Ouattara à briguer un nouveau mandat en 2025, le président ivoirien garde le silence sur ses intentions. Lors d’une conférence de presse tenue après le Conseil des ministres ce jeudi, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a déclaré que la décision revenait exclusivement au chef de l’État.
À la tête de la Côte d’Ivoire depuis 2011, Alassane Ouattara n’a pas encore clairement situé les ivoiriens et ivoiriennes sur ses réelles intentions pour la présidentielle de 2025. Au sein de la majorité présidentielle comme dans les forces qui animent l’opposition, difficile de se prononcer sans ambiguïté sur la question. D’ailleurs, au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) son parti, parviennent les mêmes échos. Jeudi, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement a émis des réserves lors d’une conférence de presse tenue après le Conseil des ministres.
À l’occasion, il a déploré les spéculations soulevées çà et là sur un désir affiché du président ivoirien à violer les dispositions de la constitution ivoirienne en la matière. « Le président respecte les textes. Il n’aurait pas été candidat à la dernière élection si les textes ne le lui permettaient pas », a-t-il soutenu à cet effet. Selon lui, la Constitution – en l’état actuel – permet au président actuel de se représenter. « Je pense que c’est une injure faite à cet homme, dont tout le monde connaît la droiture, la rigueur et le respect des textes, de penser qu’il pourrait les violer. Il faut que cela cesse », a-t-il ajouté.
Pour Amadou Coulibaly, point n’est besoin de continuer à entretenir les spéculations autour du dossier. Car, poursuit-il, « la décision lui appartient. Nous attendons tous qu’il dise s’il répond à l’appel du peuple ou non ».
À quelques mois du scrutin, le mystère toujours entier
Ces propos, ajoutés aux critiques, inquiétudes et spéculations enregistrées au sein de l’opinion publique renforcent le grand mystère autour de la participation ou non d’Alassane Ouattara au scrutin présidentiel de 2025. Pour l’heure, le RHDP, continue de plaider pour la candidature de l’homme. Pendant ce temps, l’opposition observe avec attention et doute. Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, a récemment souligné que la désignation du candidat de son parti pourrait dépendre de l’annonce officielle du RHDP.
Laurent Gbagbo, principal challenger à Alassane Ouattara croit de son côté à une candidature malgré son inéligibilité actuelle à une candidature à la présidentielle. Et ce, en raison de son retrait de la liste électorale. Jusqu’à quand, Alassane Ouattara entretiendra-t-il encore l’équivoque autour de la question ? La réponse finira par venir sans doute.