Le Premier ministre Michel Barnier, a exprimé dans une émission télévisée dimanche, son intention de rechercher des « compromis » dans un contexte politique tendu en France, avec une menace de censure provenant de la gauche et de l’extrême droite à l’Assemblée nationale.
Arrivé à Matignon dans un contexte particulièrement tendu, Michel Barnier tente de rassurer les acteurs de la scène sociopolitique française. Invité du Journal Télévisé dimanche, il a décline sa vision sur plusieurs sujets d’intérêt commun pour ses compatriotes. On retient entre autres, la réforme des retraites, les impôts, la loi sur l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), etc. Concernant la fiscalité, le Premier ministre a affirmé qu’il ne souhaite pas alourdir l’impôt pour l’ensemble des Français, tout en soulignant que les plus riches devraient contribuer à l’effort de solidarité. Il propose également d’optimiser les dépenses publiques par des prélèvements ciblés sur les grandes fortunes et certaines entreprises.
Face à un déficit public dépassant 5 % du PIB, Michel Barnier a insisté sur l’importance de maintenir la crédibilité de la France sur les marchés internationaux. Il a qualifié la situation budgétaire de « très grave », faisant de l’élaboration du budget 2025 sa priorité, en plaçant sous sa responsabilité directe le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin.
À propos de la réforme des retraites, contestée par la gauche et le Rassemblement national, il a déclaré vouloir « prendre le temps de l’améliorer », tout en préservant le cadre financier actuel et en collaborant avec les partenaires sociaux pour des ajustements.
L’appel à une cohésion au sein du gouvernement
Michel Barnier a également mis l’accent sur la nécessité d’une « cohésion » au sein de son gouvernement, promettant de favoriser un climat de « fraternité » et d’ouverture aux initiatives diverses. Bien qu’il ait été critiqué pour la composition conservatrice de son gouvernement sur des sujets tels que l’IVG et les droits des femmes, il a assuré que les « droits acquis » seraient « intégralement préservés ».
Concernant l’immigration, il a évoqué une politique alliant « fermeté » et « humanité », sans idéologie ni sectarisme, en coopération avec le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Le Chef de Matignon a par ailleurs, annoncé son souhait de faire de la « santé mentale » la « grande cause nationale » de 2025, face à une crise persistante dans ce domaine. Il a aussi mentionné son ambition de promouvoir le sport à l’échelle nationale, notamment à la suite des Jeux olympiques et paralympiques.