En Guinée, Mamadi Doumbouya de plus en plus proche de sa candidature à la présidentielle

Paul Danongbe
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Mamadi Doumbouya, Président de la transition en Guinée.

En Guinée, alors que la transition politique se prolonge et que le général Mamadi Doumbouya, chef de la junte au pouvoir depuis trois ans, n’a pas officiellement annoncé ses intentions électorales, des mouvements de soutien en faveur de sa candidature à la présidentielle se multiplient.

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Arrivé au pouvoir, le 17 septembre 2021 par un putsch contre Alpha Condé, alors président, Mamadi Doumbouya pourrait être candidat à la présidentielle en Guinée. Dans un contexte caractérisé par un prolongement de la période de transition, des initiatives pour sa candidature éventuelle montent en flèche. Ces initiatives, rapportent plusieurs médias locaux, semblent principalement émaner de membres du gouvernement et de l’État guinéen.

D’ailleurs, lors du premier conseil des ministres depuis trois mois, le 18 octobre, la promesse d’un référendum constitutionnel n’a pas été abordée. Cependant, le président de la transition a demandé aux membres de son gouvernement de rendre des comptes sur leur gestion à la télévision nationale et d’accélérer le programme de développement socio-économique Simandou 2040.

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Bien que le recensement de la population et le fichier électoral ne soient pas encore prêts, des manifestations de soutien à la junte continuent d’apparaître dans tout le pays.

Des actions de propagande à l’honneur de Mamadi Doumbouya

Mieux que de susciter simplement la candidature de Mamadi Doumbouya, les soutiens posent désormais des actes dont la finalité ne trompe plus personne. En effet, ce week-end par exemple, à Forécariah, une ville située à 70 km de Conakry, une marche de 5 km et un tournoi de football en l’honneur de Doumbouya ont rassemblé de nombreux participants, accompagnés de ministres.

D’autres événements similaires ont également eu lieu récemment, notamment à Labé et Nzérékoré, où des mouvements de soutien ont été initiés. À Kankan, des élèves ont été conviés à quitter leurs classes pour le lancement d’une « Alliance des femmes pour la renaissance sous Mamadi Doumbouya ».

Bien que Doumbouya n’ait pas encore fait d’annonce officielle concernant sa candidature, son porte-parole, le général Amara Camara, a affirmé qu’il avait le droit de se présenter. Ousmane Gaoual Diallo, porte-parole du gouvernement, a quant à lui déclaré dans le journal Le Monde que la candidature de Doumbouya était « une évidence » et que les autres candidats ne pourraient pas rivaliser. Ce sont donc autant de faits qui convergent vers cette éventualité alors que le président lui-même avait annoncé lors de sa prise de pouvoir qu’il organiserait des élections présidentielles à l’issue desquelles, le pouvoir d’Etat sera transmis aux civils.

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