En Ouganda, le fils du président déclenche la polémique sur le successeur de son père

Paul Danongbe
Lecture : 3 min
En Ouganda, Muhoozi Kainerugaba déclenche la polémique sur le successeur de son père

Muhoozi Kainerugaba, fils du président ougandais Yoweri Museveni et chef de l’armée, suscite la controverse sur les réseaux sociaux. Dans un récent post sur X, il a affirmé que les forces de sécurité empêcheraient un civil de prendre les rênes du pays après son père, qui est au pouvoir depuis 38 ans.

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Après Yoweri Museveni, c’est un homme en uniforme qui va diriger l’Ouganda. C’est ce qu’a affirmé le général Muhoozi Kainerugaba dans un post sur X (ex-Twitter). « Aucun civil ne dirigera l’Ouganda après le président Museveni », âgé aujourd’hui de 80 ans et au pouvoir depuis 38 ans. « Les forces de sécurité ne le permettront pas, le prochain dirigeant sera soldat ou policier », a écrit le fils du président ougandais. Des propos qui ont aussitôt soulevé des questions sur l’avenir politique de l’Ouganda, un pays censé être une démocratie où les citoyens choisissent librement leur président.

« C’est pour nous prévenir qu’après ton père, c’est toi qui viendra le remplacer ? », s’est d’ailleurs interrogé un internaute en commentaire sur la publication. Surnommé « le Premier fils », Muhoozi Kainerugaba avait précédemment annoncé son intention de se présenter aux élections de 2026, avant de retirer cette déclaration. Il a ensuite déclaré qu’il se concentrerait sur ses responsabilités militaires et qu’il soutiendrait pleinement son père lors des prochaines élections. À 80 ans, Yoweri Museveni n’a pas encore révélé s’il se représentera.

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Des « manigances politiques » selon l’opposition

En dehors des internautes, Bobi Wine, leader de l’opposition et arrivé second lors des élections de 2021 avec 35 % des voix, a aussi dénoncé ces propos comme des « manigances politiques ». Selon lui, les propos du fils de Yoweri Museveni visent à détourner l’attention des véritables problèmes du pays, tels que les violations des droits humains, la pauvreté et la mauvaise gouvernance.

Le général Kainerugaba, souvent perçu comme un potentiel successeur de son père, a une réputation de provocateur sur les réseaux sociaux. En 2022, il avait même été réprimandé par son père après avoir prétendu qu’il pouvait conquérir Nairobi, la capitale du Kenya, en seulement deux semaines.

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