En République Démocratique du Congo, une coalition pour le « sursaut national » a été lancée le samedi 9 novembre pour défendre la Constitution de 2006 face à une éventuelle révision initiée par le président Félix Tshisekedi. Elle est composée de personnalités politiques d’opposition et de la société civile.
La contestation monte contre une possible révision constitutionnelle en RDC. Plusieurs acteurs politiques d’opposition se sont associés à des membres de la société civile pour pêcher toute modification de la loi fondamentale, perçue comme une manœuvre potentielle pour permettre au président Félix Tshisekedi de briguer un troisième mandat.
Selon RFI, l’appel au « sursaut national », signé par une quinzaine de figures de l’opposition et de la société civile, qualifie toute tentative de changement constitutionnel d’« acte de haute trahison ». Les signataires dénoncent ce qu’ils voient comme une trahison de l’esprit de la Constitution et de « la mémoire des martyrs » congolais.
Des rassemblements déjà prévus
Delly Sesanga, ancien candidat à la présidentielle et signataire de l’appel, exprime pour sa part une opposition ferme : « Que ce soit demain ou n’importe quand, si quiconque se présente avec un tel projet, nous nous y opposerons sans hésitation de la même façon, explique pour sa part l’ancien candidat à la présidentielle, Delly Sesanga, qui figure parmi les signataires de l’appel à la mobilisation. Plus jamais dans ce pays un président ne doit rester en fonction au-delà de deux mandats : nous, Congolais, disons non. Trop, c’est trop ! ».
Le mouvement prévoit un premier rassemblement le 16 décembre pour commémorer le référendum constitutionnel de 2005, date qui avait marqué l’adoption de la Constitution actuelle. Des organisations de la société civile, dont le mouvement citoyen Lucha et l’Association africaine de défense des droits de l’homme (Asadho), appellent également les Congolais à s’unir pour protéger la Constitution.
Cependant, la coalition n’a pas encore reçu le soutien de la plateforme Lamuka, dirigée par Martin Fayulu, ni de l’entourage de Moïse Katumbi, qui poursuivent leurs propres actions contre le projet de révision. Quelle va alors etre l’issue de ce projet porté par le président Félix Tshisekedi ?