Le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (Immigration and Customs Enforcement, ICE) a publié des données détaillant la répartition des 1 445 549 personnes non-détenues sous le coup d’un ordre définitif d’expulsion au 24 novembre 2024. Au total, 102 Béninois figurent sur cette liste des non-citoyens inscrits sur le registre des non-détenus.
Alors que le nouveau président Américain Donald Trump ne cesse d’afficher sa volonté de lutter contre l’immigration clandestine, avec la promesse de stopper « immédiatement toutes les entrées illégales » et de « renvoyer des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent », les récents chiffres publiés par le Service de l’immigration et des douanes des États-Unis (ICE) interpellent.
En effet, au 24 novembre 2024, 1 445 549 non-citoyens étaient inscrits sur le registre des non-détenus avec des ordres définitifs d’expulsion, selon ICE. Ces individus, bien qu’encore présents sur le territoire américain, sont sous la menace constante d’un renvoi. Parmi eux, 102 ressortissants béninois figurent sur cette liste.
Les données, ventilées par nationalité, offrent une vue détaillée des origines des personnes concernées. Toutefois, certains obstacles entravent l’application des mesures. En effet, certaines expulsions sont retardées en raison de facteurs tels que des restrictions administratives, des situations géopolitiques complexes dans les pays d’origine, ou encore les protections internationales, notamment celles offertes par la Convention contre la torture.
Des obstacles juridiques et diplomatiques
Malgré la volonté affichée des autorités américaines, l’exécution des ordres d’expulsion se heurte à plusieurs freins. Certains pays refusent de coopérer en refusant de recevoir leurs ressortissants. D’autres cas bénéficient de protections légales internationales, empêchant tout renvoi forcé. Ces contraintes témoignent de la difficulté d’appliquer des politiques migratoires strictes.
Le cas des 102 Béninois inscrits dans ce registre soulève également des interrogations. Bien que leur situation légale soit remise en cause, ils font face à des défis communs à des milliers d’autres non-citoyens : l’incertitude, la peur constante de l’expulsion et l’impact sur leurs familles.
Ces nouvelles directives et leur mise en œuvre renforcent l’insécurité parmi les communautés migrantes aux États-Unis. Si l’objectif affiché est de restaurer l’ordre et de sécuriser les frontières, le coût humain de ces mesures ne peut être ignoré. Les retards dans les expulsions, les séparations familiales et la stigmatisation des populations concernées ajoutent une couche de complexité à cette question.