À quelques semaines de l’investiture de Donald Trump, Christopher Wray, directeur du FBI, a annoncé sa démission. Ce départ anticipé illustre les tensions entre l’administration sortante et l’équipe du président élu, qui s’apprête à entamer une phase de réformes au sein de l’agence fédérale.
La transition politique aux États-Unis s’accompagne d’un remaniement au sein des institutions clés. Christopher Wray, directeur du FBI depuis 2017, a annoncé qu’il quittera son poste avant l’investiture de Donald Trump prévue le 20 janvier 2025. Bien que son mandat initial de dix ans visait à garantir une stabilité au-delà des cycles politiques, Wray a justifié sa décision dans un communiqué, évoquant son souci de préserver l’intégrité de l’agence et d’éviter une politisation de ses activités.
Cette décision intervient alors que Kash Patel, proche allié de Trump, a été désigné pour succéder à Wray. Patel a déjà annoncé son intention de procéder à des réformes radicales au sein du FBI, visant, selon ses termes, à « restaurer la loi et l’ordre » et à combattre ce qu’il qualifie d’instrumentalisation politique de l’agence. Donald Trump, dans une réaction publiée sur Truth Social, a salué cette nomination comme un « grand jour pour l’Amérique », critiquant sévèrement la gestion de Wray, notamment l’enquête sur les documents classifiés ayant conduit à la perquisition de Mar-a-Lago en 2022.
Le mandat de Wray a été marqué notamment par l’enquête sur l’ingérence russe lors de l’élection présidentielle de 2016 et les tensions avec Trump, qui n’a jamais caché sa défiance envers le directeur du FBI. Ce dernier avait été nommé pour succéder à James Comey, limogé par Trump dans un contexte similaire de désaccords sur la gestion des enquêtes.