Après cinq ans de service en tant que première femme présidente de l’Éthiopie, Sahle-Work Zewde, a démissionné de ses fonctions ce lundi, suite à des désaccords avec le Premier ministre Abiy Ahmed.
La présidente éthiopienne, Sahle-Work Zewde, a officiellement quitté ses fonctions lundi. Première femme à accéder à la plus haute fonction de l’État en Éthiopie, Sahle-Work Zewde a su imposer son profil de diplomate chevronnée sur la scène internationale. Toutefois, son départ précipité après sa prise de pouvoir en 2028, semble lié à des tensions avec le Premier ministre Abiy Ahmed, après plusieurs semaines de rumeurs sur des divergences de vues.
Diplomate de carrière, Mme Zewde a occupé des postes stratégiques, notamment à l’ONU et en tant qu’ambassadrice à Djibouti. Son mandat présidentiel, bien que largement symbolique dans un système dominé par l’exécutif, a été marqué par son engagement dans la diplomatie régionale et internationale. Elle a joué un rôle important dans la promotion de la paix, notamment en Afrique de l’Est.
Cependant, ces dernières semaines, des rapports faisaient état de désaccords entre Mme Zewde et le gouvernement d’Abiy Ahmed. Selon des sources proches du dossier, elle aurait exprimé des préoccupations quant à certaines décisions du Premier ministre, en particulier celles concernant la stabilité sociale et politique du pays. Si les détails de ces différends n’ont pas été publiquement révélés, ils auraient contribué à sa décision de démissionner.
Notons que la Chambre fédérale des représentants du peuple a élu Taye Atske Selassie, ancien ambassadeur de l’Éthiopie auprès des Nations unies et actuel ministre des Affaires étrangères, pour succéder à Sahle-Work Zewde . La passation de pouvoir s’est déroulée lors d’une brève cérémonie à Addis-Abeba, en présence des principaux dirigeants du pays.