Exilé en Russie, Bachar al-Assad brise le silence sur la chute de son régime

Casimir Vodjo
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Bachar al-Assad

Dix jours après sa fuite en Russie, Bachar al-Assad a rompu le silence dans une déclaration postée sur l’ancien compte Telegram de la présidence syrienne. L’ancien président réfute les allégations sur sa fuite précipitée et affirme que son départ a été organisé à la demande de Moscou.

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Exilé en Russie depuis la chute de son régime, Bachar al-Assad a choisi ce lundi 16 décembre 2024 pour revenir sur les circonstances de son départ de Syrie. Dans une déclaration publiée sur Telegram, l’ex-président syrien a tenu à réfuter les récits qui évoquent une fuite précipitée. « Mon départ de Syrie n’était pas planifié et n’a pas eu lieu durant les dernières heures de la bataille. […] J’ai quitté Damas pour Lattaquié et ensuite la base russe de Hmeimim, sous des bombardements intensifs, avant que Moscou n’organise une évacuation d’urgence« , a-t-il déclaré.

Al-Assad a également dénoncé la prise de contrôle du pays par des forces qu’il qualifie de « terroristes ». Damas est désormais dirigée par une coalition de rebelles islamistes, dominée par Hayat Tahrir al-Cham (HTC), une organisation classée terroriste par de nombreux pays, dont les États-Unis et l’Union européenne. Son leader, Abou Mohammed al-Joulani, fait l’objet d’une prime de 10 millions de dollars offerte par Washington.

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Alors que les institutions syriennes subissent une profonde reconfiguration, la communauté internationale réagit avec pragmatisme. Des représentants de l’ONU, de l’Union européenne et de plusieurs grandes puissances, dont la France, la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis, multiplient les contacts avec les nouveaux maîtres de Damas. Dimanche, le Quai d’Orsay a confirmé l’envoi de diplomates français pour des échanges exploratoires. De son côté, la Turquie, qui avait soutenu certains groupes rebelles, a rouvert son ambassade à Damas samedi, après plus de dix ans de rupture diplomatique.

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