La Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de Cotonou a inauguré ce mercredi 18 juin 2025, un centre de correction optique. Le but est de moderniser la correction des copies des examens.
Au Bénin, la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de Cotonou innove. En effet, face à l’augmentation du nombre d’étudiants et à la pression sur le personnel enseignant, la Faculté des Sciences de la Santé (FSS) de Cotonou a lancé, le 18 juin 2025, un Centre de Correction Optique. La cérémonie officielle d’inauguration s’est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont les ministres de la santé, de l’enseignement supérieur, de la digitalisation et des affaires étrangères. L’objectif visé est de répondre à un besoin urgent d’efficacité, de transparence et de rigueur dans la correction des examens, notamment dans un contexte où la FSS enregistre environ 1 000 inscriptions par an, avec un personnel enseignant et administratif en baisse.
Jusqu’ici, le système de correction manuel, fastidieux et vulnérable aux erreurs, ralentissait le traitement des examens et compromettait le respect du calendrier académique. Désormais, le nouveau centre permettra la correction automatisée des questionnaires à choix multiples (QCM), afin de réduire considérablement les délais, pour améliorer la précision des résultats et alléger la charge de travail des enseignants.
Le projet, entamé au cours de l’année académique 2024-2025, s’est appuyé sur un benchmarking effectué en Côte d’Ivoire, au Centre de Correction des Examens par Lecture Optique (CCELO) de l’Université Félix Houphouët-Boigny. À la suite de cette mission exploratoire, la FSS a procédé à l’acquisition de matériels adaptés, à la formation des enseignants à la conception de QCM standardisés, et à la mise en place d’un plan de maintenance technique.
Au-delà des performances académiques, cette réforme technologique est également perçue comme un levier éthique. En supprimant les corrections manuelles à domicile et avec la réduction des interactions sensibles entre enseignants et étudiants lors des évaluations, la correction optique contribue à limiter les risques de harcèlement sexuel, et renforce la transparence et l’équité au sein de l’université.