«Faire un vœu: De la superstition à la culture de la foi», Anita Marcos (Opinion)

Paul Danongbe
Lecture : 4 min
Anita Marcos, Journaliste, Chroniqueuse

La journaliste béninoise Anita Marcos, dans sa production, « Un jour, une chronique » de ce mercredi 25 janvier 2023, s’est penchée sur les croyances populaires. Nous vous invitons à découvrir sa chronique intitulée: «Faire un vœu: De la superstition à la culture de la foi». 

 

Ad imageAd image
Le Nouvel an et le mois de janvier ne sont pas les seules périodes pendant lesquelles les vœux sont formulés ou egrennés comme pour réciter le chapelet. C’est vrai qu’à la différence des habitudes générales observées le premier jour de l’année, certaines légendes rapportent qu’il ne faut faire qu’un seul vœu selon des événements spéciaux et symboliques. Demander spontanément à un proche ou une connaissance de faire un vœu se rapporte souvent à certains signes ainsi qu’à des contextes précis.
À la vue d’une étoile filante, d’heures jumelles, au soufflement d’une bougie d’anniversaire, lorsqu’on jete une pièce dans la fontaine, quand une personne éternue, etc…il faudrait émettre un vœu en fermant les yeux et dans le plus grand silence de son cœur. Le phénomène de l’étoile filante par exemple, il est interprété par l’astronome et astrologue grec Ptolémée comme étant les regards des dieux de temps à autre jetés depuis les cieux jusqu’aux hommes.
À suivre ces vieilles croyances, il faut y croire pour que la magie s’opère. Le plus grand secret qui garantirait en effet la réalisation d’un vœu, c’est la foi et le silence qui l’entoure: Puisque cet insecte est silencieux et qu’il n’y a pas de risques de divulgation, les légendes vont jusqu’à dire qu’il faut attraper le papillon, lui souffler un vœu puis le laisser s’envoler. Il en va de même pour les cultures qui sur la base de leurs croyances, disent leurs vœux à un arbre, avec la certitude que le pauvre ne pourra le répéter nulle part ailleurs.
À l’église Catholique Romaine par contre, plutôt que de faire automatiquement un vœu dès qu’il y a un appel significatif, on parlera d’adresser une prière à Dieu, à son fils Jésus-Christ, à ses saints, ou à sa mère la Vierge-Marie. Dans ce contexte religieux, c’est aussi prier avec foi et confiance qui assure que les souhaits soient exaucés. Dans la Bible, “Je te dis que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu” Jean 11 verset 40, résume et confirme la véracité liée à la foi indéniable à la concrétisation d’un vœu.
Que les gens soient surpestitieux au point de formuler leurs vœux face à certains signes, qu’ils soient plutôt croyants et ne jurent que par la prière pour espérer la réalisation de leurs souhaits, que la culture, les traditions, les croyances populaires et personnelles rentrent en ligne de compte, l’essentiel est de pouvoir croire en quelque chose ou en quelqu’un à quoi ou à qui s’accrocher pour extérioriser même dans le plus grand des silences, les désirs les plus chers.
Tout le monde en a, des désirs, des souhaits, des aspirations, des vœux. Qu’il s’agisse d’un vœu unique ou de plusieurs vœux, ils méritent tous d’être entendus et accomplis. En tout cas, de la fabuleuse histoire de Alladin, on a appris que le génie qui sortait de sa lampe, lui avait accordé le choix de trois (03) vœux. Le nombre de vœux n’est donc pas le plus important mais la ferveur et la fermeté avec lesquelles il ou ils sont formulés.
Partager cet article
Laisser un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *