Festival Africa Média à Nairobi : la recette aux médias africains pour mieux aborder la transition numérique

Loan Tamin
Lecture : 2 min

Le secteur des médias en Afrique demeure économiquement fragile, ce qui constitue un frein important à cette transition. Selon une étude de l’institut Afrobaromètre publiée en 2021, bien que l’utilisation des médias numériques pour s’informer ait plus que doublé en cinq ans sur le continent, près de 60% de la population africaine reste encore déconnectée. Mamaponya Motsai, PDG de Fraycollege en Afrique du Sud, souligne cette disparité, mettant en lumière une inégalité d’accès aux médias numériques, principalement consultés par des hommes, des individus éduqués et des jeunes en milieu urbain.

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Le PDG de Fraycollege en Afrique du Sud attire l’attention sur le risque que l’information numérique ne devienne accessible uniquement à une élite africaine. Afrobaromètre indique que la majorité des internautes africains reconnaissent le problème de la désinformation, avec plus de la moitié d’entre eux blâmant les médias eux-mêmes pour la propagation de fausses nouvelles.


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Absence d’un bon modèle de rentabilité

Un autre défi majeur réside dans la qualité de l’information en ligne. Éric Mugendi, fact-checker au Kenya, cité par RFI, déplore pour sa part un déficit dans le rang des nouveaux médias. « Les nouveaux médias n’ont pas les moyens des rédactions traditionnelles », a-t-il déclaré lors du Festival Africa Media, soulevant ainsi des préoccupations quant à la fiabilité des informations diffusées sur Internet.

La viabilité financière représente également un obstacle significatif pour les médias africains dans leur transition numérique. Les médias traditionnels, déjà confrontés à des difficultés, peinent à trouver un modèle rentable, comme l’explique Michael Didama, journaliste tchadien et président du Forum des responsables des médias d’Afrique centrale, dans une interview accordée à RFI. « Ce qui permet de faire vivre les médias, ce sont les publicités, les annonces et ceux qui créent les médias souvent ne prennent pas les mesures nécessaires en mettant les moyens avant de commencer […] », va-t-il déplorer.

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