En France, le ministère public a requis, ce jeudi, une peine de sept ans de prison et 300 000 euros d’amende contre l’ancien président Nicolas Sarkozy dans le cadre du procès du financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007. M. Sarkozy est accusé d’avoir bénéficié de fonds occultes en provenance du régime libyen de Mouammar Kadhafi. Trois de ses anciens ministres comparaissent également dans cette affaire.
Dix-sept ans après son élection à la présidence, Nicolas Sarkozy se retrouve face à la justice pour des accusations qui remontent à sa campagne victorieuse de 2007. L’enquête, ouverte en 2013, fait cas des soupçons de financements illicites venus de Libye, un pays alors dirigé par le colonel Kadhafi. Ce dossier explosif a donné lieu à une instruction de plusieurs années et à un procès scruté de près par l’opinion publique.
A la reprise du procès ce jeudi, le parquet national financier (PNF) a estimé que les éléments du dossier établissent des « faits d’une gravité exceptionnelle », justifiant une lourde peine à l’encontre de l’ancien chef de l’État. Outre la peine de sept ans de prison et 300 000 euros d’amende peine, le parquet a requis l’interdiction des droits civiques et d’éligibilité de Nicolas Sarkozy pour une durée de cinq ans.
Trois anciens ministres face à la justice
Aux côtés de l’ancien président, trois ex-ministres sont également poursuivis. Brice Hortefeux risque trois ans de prison et 150 000 euros d’amende. Claude Guéant, déjà condamné dans d’autres affaires, se voit menacé d’une peine de six ans de prison et de 100 000 euros d’amende. Enfin, contre Éric Woerth, un an de prison et 3 750 euros d’amende ont été requis.
Cette affaire, qui a débuté par des révélations de Mediapart en 2012, repose sur des témoignages et des documents attribués à l’entourage de l’ancien dirigeant libyen. Nicolas Sarkozy, qui nie catégoriquement ces accusations, dénonce une « machination politique » et un dossier fondé sur des « calomnies ».
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