Le gouvernement béninois a lancé mardi 12 novembre 2024, le Forum National sur la Nutrition (FNN 2024) au Palais des Congrès de Cotonou. À cette occasion, les experts et panelistes, ont exploré la politique nationale d’alimentation et de nutrition 2024-2033.
L’Etat béninois a franchi une nouvelle étape de son développement. Pour preuve, mardi 12 novembre dernier, le gouvernement a procédé au lancement du Forum National sur l’alimentation et la nutrition. Au Palais des congrès où s’est tenue la cérémonie d’ouverture, le ministre d’État en charge de la Coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané, Représentant le Président Patrice Talon, a dévoilé le contenu. L’évènement a connu la participation de nombreuses personnalités politico administratives. Les partenaires techniques et financiers, quant à eux , ont été représentés par Ousmane Niang, Représentant Résident de l’UNICEF au Bénin.
En effet, placé sous l’égide de l’Agence Nationale de l’ Alimentation et de la Nutrition (ANAN), dirigée par Alain Hinkati, le Forum a exploré notamment la politique nationale de l’alimentation et de la nutrition vision 2024-2033. A l’entame des assises, le DG de l’ANAN, a indiqué que le Chef de l’État a entrepris de nombreuses réformes sur plusieurs secteurs de la vie. Cependant, ces réformes ne pourront produire pleinement les effets escomptés sans des perspectives sur le secteur de la nutrition. D’où la mise en œuvre de l’ANAN en juillet 2023.
Un projet de supplémentation nutritionnelle au cœur de la politique nationale
D’une part, à sa prise de parole, le ministre Abdoulaye Bio Tchané a fait savoir que l’intervention phare de la politique nationale d’alimentation et de nutrition 2024-2033, est le projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours qui couvre une période de cinq ans, à savoir de 2024 à 2028. Ce projet, suscité par le Chef de l’Etat lui-même, a pour objectif d’améliorer l’état nutritionnel des enfants âgés de 0 à 2 ans.
D’ailleurs, les carences nutritionnelles durant cette période affectent le développement cérébral des enfants. Ceci, se traduit par des conséquences énormes. Il s’agit notamment de la limitations cognitives à vie et des problèmes mentaux. Les enfants, dont la capacité d’apprentissage est réduite, ont des performances scolaires moindres, réduisant ainsi leurs chances d’accéder à des opportunités économiques futures. Un cercle vicieux qui contribue à la persistance de la pauvreté.
Fourniture gratuite des suppléments nutritionnels
Évalué à un coût global de 155 milliards, soit environ 250 millions de USD, dans la mise en œuvre de ce projet, hautement social, le gouvernement du Président Patrice Talon envisage a mettre gratuitement des suppléments nutritionnels à la disposition des femmes enceintes, allaitantes et aux enfants âgés de 6 mois à 2 ans. Outre cette initiative, le gouvernement a décidé de rendre gratuite les consultations prénatales dans les centres de santé publics afin de favoriser l’accès auxdits suppléments. “Les dispositions sont prises pour assurer un approvisionnement régulier des suppléments nutritionnels avec, à terme, l’implantation dans notre pays d’une usine pour leur fabrication locale, à partir de la production agricole domestique”, a déclaré, le ministre d’État chargé du développement et de la coordination de l’action gouvernementale, Abdoulaye Bio Tchané.Des communications pour étendre la compréhension du projet
Par ailleurs, pour renforcer la thématique de l’alimentation et de la nutrition, plusieurs communications ont été déroulées à cet effet. On peut citer entre autres, la présentation du projet de supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours, les leçons apprises de l’expérience pilotes dans la zone sanitaire Sarra, Apkro-Missérété et Avrankou.
Pour finir, Abdoulaye Bio Tchané a au nom du gouvernement, témoigné sa reconnaissance à l’ensemble des acteurs qui, de près ou de loin, ont contribué au processus participatif et inclusif de l’élaboration du projet de Supplémentation nutritionnelle des 1000 premiers jours.