Arrêté le 14 octobre à Paris pour des soupçons d’ingérence étrangère, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kemi Seba, a été remis en liberté deux jours plus tard, sans poursuite immédiate. L’enquête préliminaire se poursuit cependant, a précisé le parquet de Paris.
Après deux jours d’interrogatoire, les autorités françaises ont annoncé le 16 octobre en fin de journée, la levée de la garde à vue de Kemi Seba, sans qu’aucune poursuite ne soit engagée contre lui pour l’instant. Cependant, le Parquet de Paris a précisé que l’enquête préliminaire sur l’infraction d’ingérence étrangère se poursuit, ajoutant que de nouvelles investigations pourraient être menées.
Kemi Seba, qui s’est notamment distingué pour ses appels à une plus grande souveraineté des nations africaines face à l’influence de puissances étrangères, n’a pas encore commenté publiquement cette mise en cause par les autorités françaises. Mais dans une déclaration mercredi, son aviocat Juan Branco, a affirmé que les accusations portées contre son client, sont “infondées et politiquement motivées”.
Des critiques acerbes contre la France
Selon lui, Kemi Seba est victime d’une manœuvre qui vise à museler sa voix contestataire. “Il est pitoyable que la France fasse reposer sur Kémi Séba ses échecs géopolitiques”, a-t-il déclaré, ajoutant que cette interpellation est une “vengeance d’État” contre un homme dont les idées dérangent.
Pour rappel, la figure de proue du panafricanisme et fondateur de l’organisation “Urgences Panafricanistes“, Kemi Seba, a été placé en garde à vue à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Paris le 14 octobre 2024, suite à des soupçons d’ingérence étrangère. Son arrestation intervient dans un contexte international tendu, notamment en Afrique de l’Ouest, où Seba est connu pour ses positions critiques vis-à-vis des gouvernements occidentaux et ses prises de position pro-africaines. Son arrestation a suscité des réactions, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux partisans de ses idées dénoncent une tentative d’intimidation politique.