Neuf mois après son arrivée à Matignon, François Bayrou a présenté ce mardi 9 septembre sa démission à Emmanuel Macron. La veille, l’Assemblée nationale avait refusé de lui accorder sa confiance par une large majorité.
François Bayrou démissionne après son échec à l’Assemblée nationale
En France, le sort du désormais ancien Premier ministre était scellé depuis lundi soir. Avec seulement 194 suffrages favorables contre 364 opposés et 15 abstentions, François Bayrou n’a pas réussi à franchir l’épreuve décisive du vote de confiance. Avec ce revers, il est devenu le premier chef de gouvernement de la Ve République renversé à ce stade de la procédure.
Dans un communiqué diffusé peu après le vote, l’Élysée a indiqué que le président Emmanuel Macron « prend acte » de la chute du gouvernement et nommera « dans les tout prochains jours » un nouveau Premier ministre. Pressé par ses proches d’aller vite, le chef de l’État souhaite éviter que la crise politique ne s’installe alors que s’annoncent la préparation du budget et une rentrée sociale marquée par de fortes tensions.
François Bayrou jette le tablier
Nommé à Matignon il y a neuf mois, François Bayrou a officiellement remis sa démission ce mardi 9 septembre. Sa nomination, intervenue après huit jours de tergiversations présidentielles, avait été perçue comme une tentative de conciliation dans un paysage politique fragmenté. Mais son incapacité à rallier une majorité suffisante à l’Assemblée a fragilisé sa position.
La page Bayrou se referme ainsi brutalement pour Emmanuel Macron, qui doit désormais trouver un successeur capable de redonner de la stabilité à l’exécutif. La nomination du futur Premier ministre, attendue sous peu, s’annonce décisive pour relancer un quinquennat marqué par les incertitudes politiques.