L’ancien Premier ministre français Jean Castex a été placé en garde à vue ce jeudi 13 février 2025 à Montpellier. Il est visé par une enquête pour faux, usage de faux et détournement de fonds publics, des faits présumés liés à son ancienne fonction de président de la communauté de communes Conflent Canigo en 2017.
Un coup dur pour Jean Castex. L’ancien locataire de Matignon n’est plus libre de ses mouvements. Il a été placé en garde à vue dans le cadre d’une procédure judiciaire qui fait suite à un signalement effectué en décembre 2023 par l’association Anticor, spécialisée dans la lutte contre la corruption et les atteintes à la probité. Le parquet de Montpellier avait alors ouvert une enquête préliminaire pour examiner les décisions prises par Jean Castex lorsqu’il était à la tête de cette collectivité locale, dans les Pyrénées-Orientales.
D’après les premières informations, il n’existerait « aucune notion d’enrichissement personnel », selon une source judiciaire citée par BFMTV. Cependant, les soupçons portent sur des irrégularités dans la gestion des fonds publics et sur l’authenticité de certains documents administratifs.
L’actuel président de la RATP, qui avait quitté Matignon en mai 2022 après deux années à la tête du gouvernement, voit ainsi son parcours politique entaché par cette affaire. Si les faits sont avérés, ils pourraient avoir de lourdes conséquences sur sa carrière et son image publique.
La garde à vue de Jean Castex devrait permettre aux enquêteurs de faire la lumière sur les décisions suspectées et d’établir d’éventuelles responsabilités pénales. À ce stade, ni l’intéressé ni son entourage n’ont réagi officiellement.
Vers une inculpation ou un classement sans suite ?
Alors que l’enquête suit son cours, plusieurs scénarios sont possibles. Si les éléments à charge sont jugés suffisants, Jean Castex pourrait être mis en examen dans les prochaines semaines. Dans le cas contraire, le dossier pourrait être classé sans suite.