France : les premiers mots de Kemi Seba après sa libération

Casimir Vodjo
Lecture : 3 min
Kemi Seba.

Arrêté le 14 octobre à Paris, puis libéré dans la soirée du mercredi 16 octobre 2024, le président de l’ONG Urgences Panafricanistes Kemi Seba, a réagi ce jeudi 17 octobre 2024. Dans son message, il a dénoncé l’oppression néocoloniale et exprimé sa solidarité avec les peuples africains et antillais.

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Kemi Seba, figure emblématique du panafricanisme et fondateur de l’ONG Urgences Panafricanistes, a été libéré le 16 octobre 2024, après avoir été placé en garde à vue à Paris, où il faisait l’objet d’une enquête pour des soupçons d’ingérence étrangère. Dans une déclaration claire et déterminée postée sur son compte X(ex-Twitter) ce jeudi, il a exprimé son rejet de l’impérialisme néocolonial et a réaffirmé son engagement envers la libération des peuples africains et antillais.

“Libérés, nous sommes. Ceux qui veulent nous éteindre devront encore attendre, et nous sommes désolés de gâcher leurs projets”, a-t-il déclaré. Kemi Seba a précisé que sa lutte ne visait pas un pays en particulier, mais un système d’oppression qui asphyxie les nations africaines et antillaises depuis des décennies. Il a insisté sur le fait que cette bataille politique, commencée en 1999, ne s’arrêterait pas, quels que soient les obstacles.

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“La peur n’a jamais coulé dans mes veines”

Le militant panafricaniste a également exprimé sa gratitude envers son avocat Juan Branco, qu’il qualifie de “plus brillant et le plus dévoué” de sa génération, ainsi que envers les militants de son ONG et ses alliés pour leur soutien massif lors de son arrestation. “La peur n’a jamais coulé dans mes veines”, a-t-il ajouté, soulignant que sa lutte continuerait malgré les tentatives de répression.

L’activiste Béninois a aussi critiqué l’élite néocolonialiste française, qui, selon lui, redoute l’impact de son influence sur les consciences en Afrique et aux Antilles. Il a fait référence à des personnalités politiques telles qu’Emmanuel Macron, Vladimir Poutine, Nicolás Maduro et Kim Jong-Un, affirmant qu’aucun d’eux n’était au pouvoir lorsque le combat panafricaniste a débuté, et que rien ne pourra arrêter cette lutte.

Kemi Seba, libéré sans poursuites, n’a pas l’intention de ralentir son engagement. En affirmant que “Dieu est le meilleur des planificateurs”, il a réitéré son appel à la décolonisation ultime, faisant clairement savoir, que sa génération d’hommes et de femmes noirs libres est déterminée à continuer le combat contre les vestiges de l’impérialisme et de la domination néocoloniale.

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2 commentaires
  • Je ne suis pas étonné de la libération de kemi Seba car la France n’est pas l’Afrique car c’est un pays de droit et non l’Afrique où les maîtres des temples sont souvent des dictateurs qui confondent vitesse et précipitation. Kemi est un personnage respectueux qui sait ce qu’il fait et ce qu’il veut. La libération des noirs des mains du colonialisme. C’est donc notre lutte à tous par conséquent on ne peut que le soutenir.

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