France : Nicolas Sarkozy définitivement condamné dans l’affaire des écoutes

Casimir Vodjo
Lecture : 3 min
Nicolas Sarkozy

En France, la Cour de cassation a confirmé ce mercredi, la condamnation de Nicolas Sarkozy à trois ans de prison, dont un an ferme à purger sous bracelet électronique, pour corruption et trafic d’influence dans l’affaire dite « Paul Bismuth ».

Ad imageAd image

C’est une décision sans précédent dans l’histoire politique française. Nicolas Sarkozy, président de la République de 2007 à 2012, a vu sa condamnation dans l’affaire des écoutes définitivement confirmée ce mercredi 18 décembre 2024 par la Cour de cassation. L’ancien chef de l’État écope de trois ans de prison, dont deux avec sursis, et purgera son année ferme sous bracelet électronique.

Cette condamnation fait suite à des accusations de corruption et trafic d’influence dans l’affaire Paul Bismuth. En 2014, Nicolas Sarkozy, avec son avocat Thierry Herzog, avait été reconnu coupable d’avoir tenté de corrompre Gilbert Azibert, alors haut magistrat à la Cour de cassation. L’objectif : obtenir des informations confidentielles et une éventuelle influence dans une autre procédure judiciaire, l’affaire Bettencourt. En échange, Gilbert Azibert aurait espéré un soutien pour obtenir un poste prestigieux à Monaco.

Lire aussi :  France : la résidence de Jean-Luc Mélenchon vandalisée

La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de Nicolas Sarkozy, rendant ainsi sa condamnation définitive. Cette décision intervient après une deuxième condamnation en appel le 17 mai 2023, confirmant le « pacte de corruption » établi entre les trois protagonistes. Thierry Herzog, également condamné, se voit interdit d’exercer la profession d’avocat pendant trois ans.

L’ancien président clame son innocence depuis le début de l’affaire, tout comme ses deux coaccusés.

Nicolas Sarkozy n’en a pas fini avec la justice

Dès janvier 2025, Nicolas Sarkozy comparaîtra dans le cadre du procès sur les soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. Par ailleurs, il attend une décision de la Cour de cassation dans l’affaire Bygmalion, où il a été condamné à un an de prison pour les dépassements de dépenses lors de sa campagne de 2012. À l’évidence, la scène judiciaire reste un terrain central pour l’ancien chef d’État, qui continue de défrayer la chronique politique et juridique française.

Partager cet article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *