La situation entre le Bénin et le Niger, déjà tendue, se complique davantage. « Sota FM a constaté dans la matinée de ce mercredi 22 mai, l’interdiction du transport sur le fleuve Niger.«, a rapporté ce mercredi 22 mai en matinée, la radio locale basée à Malanville. Avec cet acte des autorités béninoises, il est désormais interdit de traverser le fleuve Niger pour transporter des marchandises ou des personnes entre les deux pays.
« Sur place, les éléments de la Police république sont déployés pour veiller à la mise en application de la décision. » précise la même source. Cette escalade fait suite à l’annonce par les autorités nigériennes du maintien de la fermeture de la frontière, justifiée par la présence de camps de l’armée française en territoire béninois.
« Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin pour la bonne et simple raison que nos anciens amis, que sont les Français, sont revenus sur le territoire béninois après leur départ du Niger », a déclaré Ali Mahamane Lamine Zene lors d’un point de presse diffusé samedi soir à la télévision publique.
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Le Niger et le Bénin, de plus en plus divisés
Les relations bilatérales entre le Niger et le Niger se sont davantage détériorées depuis le coup d’État du 26 juillet 2023 contre le président Mohamed Bazoum. Malgré les tentatives de Cotonou pour apaiser la situation, les militaires au pouvoir au Niger maintiennent une position ferme, alimentant le conflit par des actes et des déclarations. Tout récemment, le Bénin, après le blocage du pétrole nigérien via le projet Pipeline, a fini par autoriser le chargement. Une décision qui a laissé de nombreux Béninois croire à une prochaine réouverture des frontières, coté nigérien.
Cette fermeture du passage fluviale éloigne sans doute des perspectives de désescalade. Ce qui renforce quelque part, de potentiels obstacles à la reprise des échanges et à la normalisation des relations entre les deux pays.