Ali Bongo envoie un message clair à Brice Oligui Nguema. Le président renversé a exprimé son refus catégorique de partir tant que son épouse Sylvia et son fils Noureddin restent en détention. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, il a qualifié les accusations portées contre eux d’infondées, soulignant qu’aucune décision importante n’a été prise sans son approbation.
Contrairement aux accusations à son encontre et qui font état de qu’il a dirigé le pays dans une solitude absolue, l’ancien président balaie tout d’un revers de la main. « Je n’ai pas dirigé ce pays seul », rapporte J.A qui a pu l’interroger. S’adressant aux nouveaux dirigeants, Ali Bongo explique clairement que nombreux parmi ceux-là étaient avec lui pendant qu’il était encore Chef de l’Etat gabonais. « Certains de ceux qui sont aux affaires aujourd’hui et qui me vilipendent ont travaillé avec moi. N’ont-ils rien à se reprocher ? Les Bongo sont responsables de toutes les vicissitudes du Gabon ? Très bien, nous verrons s’ils feront mieux », a-t-il déclaré ensuite.
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Je ne partirai jamais sans Sylvia et Noureddin, ce n’est même pas un sujet de discussion.
Ali Bongo
En ce qui concerne les propositions qui lui ont été faites notamment sur un départ exil, le fils d’Omar Bongo a une fois de plus été catégorique. Il a affirmé qu’il ne quittera pas le Gabon sans sa famille, rejetant toute discussion à ce sujet.
En prenant cette position, Ali Bongo se défend contre les accusations et actions des nouvelles autorités tout en soutenant que son administration n’était pas seule responsable des problèmes du pays, et en mettant au défi ceux qui l’ont remplacé de prouver leur capacité à mieux gouverner.