La Cour constitutionnelle gabonaise a confirmé l’invalidation de plusieurs candidatures, dont celles de Jean-Rémy Yama et de François Ndong Obiang. Deux figures de la transition mises hors jeu pour des raisons administratives et politiques à quelques jours du lancement officiel de la campagne électorale.
Jean-Rémy Yama et François Ndong Obiang ne prendront participeront pas aux législatives du 27 septembre au Gabon
Jean-Rémy Yama et de François Ndong Obiang ne participeront pas aux législatives du 27 septembre au Gabon. En effet, ce mercredi 10 septembre, la Cour constitutionnelle a tranché sur une série de recours déposés par des candidats exclus du processus électoral. Parmi eux, Jean-Rémy Yama, ancien syndicaliste et actuel sénateur de transition, voit sa candidature aux législatives rejetée. Déjà évincé de la présidentielle d’avril, il se heurte cette fois au rejet de son propre acte de naissance.
Selon RFI, Jean-Rémy Yama ne comprend pas cette décision. Il rappelle que ce document a servi à obtenir son passeport en 2023 et qu’un tribunal administratif a validé sa liste aux locales dans l’Ogooué-Lolo avec ce même acte. Malgré ces éléments, la CNOCER, sous tutelle du ministère de l’Intérieur, l’a écarté, et la Cour constitutionnelle a confirmé cette exclusion.
François Ndong Obiang, aussi victime de la décision de la Cour constitutionnelle ?
Autre personnalité frappée par la décision : François Ndong Obiang, ministre de la Réforme et des Relations avec les institutions. L’ancien opposant devenu cadre de la transition est victime du bicéphalisme qui ronge son parti, Réagir. Une aile critique l’a exclu de la présidence du mouvement. Faute de décision judiciaire tranchant le différend, la Cour a appliqué la même jurisprudence qu’en avril, écartant ainsi ses listes, notamment à Libreville.
Parallèlement, le Parti démocratique gabonais (PDG) a retiré une vingtaine de recours contre des candidats de l’UDB, formation du président Clotaire Oligui Nguema. Le PDG affirme vouloir « privilégier le dialogue ». Pour certains observateurs, cités par RFI, ce retrait témoigne d’un pacte tacite entre alliés potentiels au sein de la future majorité.
Dans l’opposition, Alain-Claude Bilie-By-Nze dénonce une situation « abracadabrantesque ». Faute de notification officielle du rejet de certaines candidatures, son parti n’a pas pu déposer tous les recours souhaités. Ensemble pour le Gabon participera aux législatives avec 17 candidats.