La Cour constitutionnelle gabonnaise a rejeté le recours formulé par des représentants de la société civile et des opposants qui avaient contester la modification de la loi électorale en plein processus électoral. Ces candidats craignent que les modifications favorisent la fraude et l’achat des votes à l’élection présidentielle.
Le recours de la société civile et certains opposants devant la Cour constitutionnelle au Gabon n’a pas prospéré. Et pour cause, une loi promulguée ne peut être contestée selon la constitution en vigueur dans le pays. C’est le cas de la loi électorale qui fait ainsi, objet de saisine.
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Selon RFI, les requérants contestent la suppression de l’enveloppe accolée dans laquelle l’électeur mettait les bulletins des candidats pour lequel il n’a pas voté. La société civile et plusieurs partis d’opposition, déplorent également la suppression de l’authentification des bulletins de vote, et aussi le fait que dans chaque bureau de vote, les candidats auront désormais un seul représentant pour l’opposition, un pour la majorité et un dernier pour les indépendants. « Ces réformes sont une caution pour l’achat des votes et la fraude électorale », s’est désolé Valentin Leyama. « Nous regrettons que la nouvelle loi valide des modifications qui ne garantissent pas la transparence électorale », va-t-il ajouter.
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Cette démarche des réquérants apparait aux yeux de l’exécutif gabonais comme une méconnaisance de la loi. C’est d’ailleurs, ce qu’a relevé le ministre de la Communication, Rodrigue Mboumba Bissawu à travers un tweet. Le porte-parole du gouvernement quant à lui, salue un « jugement décisif pour le pays et son processus électoral ».