Au Gabon, le parti présidentiel PDG et le gouvernement s’inquiètent de la hausse de messages xénophobes de la part d’activistes sur les réseaux sociaux à quelques mois des élections présidentielles.
Le parti démocratique gabonais dit avoir noté une prolifération de propos à caractère xénophobes au cours de la période de révision de la liste électorale. Le parti présidentiel rappelle à la population que ceux ayant eu nouvellement la nationalité Gabonaise pouvaient s’inscrire, mais que seuls les Gabonais de quatrième génération peuvent être candidats. Le parti estime que la stigmatisation était « porteuse des germes de la violence » avant d’inviter le peuple à la retenue.
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Cette situation semble être la cause de la démission d’Ousmane Cissé fin mai dernier, seulement quatre jours après son arrivée à la direction de la Société d’Énergie et d’Eau, alors que des critiques dénonçaient le choix d’un Sénégalais à la tête de grandes entreprises nationales. Le président du conseil supérieur des affaires Islamiques naturalisé Gabonais mais d’origine Béninoise, l’imam Ismaël Oceni Ossa a également été la cible d’attaques verbales.
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Le Jeudi 15 Juin dernier, le porte-parole du gouvernement a dénoncé des « dérives verbales menaçant le vivre ensemble ». Rodrigue Mboumba Bissawou a vanté le Gabon comme « terre d’accueil ». Les propos du porte-parole du gouvernement ont par la suite été critiqués par Paul-Marie Gondjout. L’opposant dénonce une «manipulation» et une «communication malheureuse» des autorités.
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Pour le président de l’UNI, l’Union Nationale Initiale, le pouvoir ferait mieux de « faire de la pédagogie au lieu de monter les Gabonais les uns contre les autres ». Paul-Marie Gondjout déclare que les Gabonais « ne sont pas xénophobes et vivent avec des étrangers tous les jours », rappelant que le pays avait aussi été construit par des travailleurs venus d’ailleurs, citant l’exemple du Transgabonais.