Les recommandations du dialogue national inclusif au Gabon orientées soumises à un référendum constitutionnel. Lors d’une conférence de presse tenue le mardi 18 juin, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a abordé ce sujet sensible. Bien que reconnaissant l’ampleur de la tâche, il a assuré à la population que le gouvernement travaille activement pour appliquer les 1 000 recommandations formulées lors du dialogue. Celles-ci nécessitent la mise en place de 2 100 actions, incluant des arrêtés, des décrets et la formulation de projets de loi.
Toutefois, Raymond Ndong Sima a souligné une contrainte majeure : la pleine mise en œuvre des recommandations dépend de l’adoption d’une nouvelle Constitution, prévue par un référendum constitutionnel programmé avant la fin de l’année. « Les recommandations du dialogue, pour être entièrement prises en compte, doivent passer par la case changement de constitution. Deuxièmement, je vous rappelle que le référendum peut être “oui”, il peut être “non” », a précisé le Premier ministre.
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L’organisation de ce référendum constitue un défi complexe, car le dialogue a également recommandé la suspension temporaire de tous les partis politiques et confié la responsabilité de l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur. Ces décisions ont suscité des critiques et une opposition vive de la part des partis politiques.
La période à venir sera cruciale pour le Gabon, alors que le gouvernement s’efforce de naviguer entre la mise en œuvre des recommandations du dialogue et la préparation du référendum constitutionnel, tout en tenant compte des divergences d’opinion et des défis logistiques importants.
Cette situation souligne l’importance d’un dialogue continu et inclusif pour garantir la légitimité et l’acceptation des décisions à venir, cruciales pour l’avenir politique et constitutionnel du Gabon.