À l’issue du Conseil des ministres du 19 février 2025, le gouvernement béninois a déclaré d’utilité publique la zone administrative et commerciale de Ganhi, dans le cadre d’un vaste projet d’assainissement et de réorganisation. Face aux inquiétudes liées aux expropriations, le porte-parole Wilfried Léandre Houngbédji a rassuré ce vendredi, que les propriétaires touchés seront indemnisés dans les règles.
Ganhi, quartier central de Cotonou, est de nouveau au cœur des ambitions urbanistiques de l’État béninois. Par un décret pris en Conseil des ministres, le gouvernement a réaffirmé son intention d’assainir et de moderniser cette zone à forte valeur économique.
Le décret n° 2021-588 du 10 novembre 2021, qui avait élargi l’affectation du périmètre à des usages administratifs en plus du commercial, est désormais renouvelé. En cause : la présence persistante de maisons d’habitation vétustes, d’usines désaffectées, d’immeubles abandonnés et même d’une cimenterie fortement polluante, autant d’éléments jugés incompatibles avec la vocation du quartier.
L’objectif affiché est clair : faire de Ganhi un espace répondant aux normes modernes d’urbanisme qui accueille des infrastructures commerciales et administratives, conformément au plan spécial d’aménagement approuvé dès 2001.
Cependant, cette nouvelle étape soulève des inquiétudes chez les propriétaires d’immeubles et les riverains. En réponse, le porte-parole du gouvernement s’est voulu rassurant. « Personne ne va perdre dans ce qui se fera à Ganhi. Si un bâtiment est pris, le propriétaire sera dédommagé », a martelé Wilfried Léandre Houngbédji ce vendredi face à la presse. Il a précisé que l’expropriation ne concernera que les terrains présentant un intérêt particulier pour l’installation d’infrastructures prévues par le projet.
Par ailleurs, les propriétaires ou présumés propriétaires devront désormais se conformer aux prescriptions strictes d’urbanisme et d’architecture définies pour la zone.