Gestion des projets au ministère de l’énergie et l’eau : le HCPC note des faiblesses et formule des recommandations

Marturin ATCHA
3 min
Jacques Migan, Haut-Commissaire à la Prévention de la Corruption (HCPC) du Bénin

Le Haut-Commissaire à la Prévention de la Corruption (HCPC) a communiqué le jeudi 7 août, les conclusions du rapport d’enquête de la Commission de vérification mise en place dans le cadre de la vérification des projets d’investissements en eau et en énergie électrique dans la Commune de Parakou. Dans ce cadre, l’institution dirigée par Jacques Migan a relevé des faiblesses et fait deux recommandations majeures pour renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des projets.

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Ministère de l’énergie et de l’eau : les recommandations du HCPC pour renforcer la gestion transparence des projets

Au Ministère de l’Energie, de l’Eau et des Mines, aucun élément n’a permis d’établir la moindre preuve de malversations ou de détournements de fonds publics. Le Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption (HCPC) a rejeté tout simplement les allégations de Paulin Akponna contre son prédécesseur Samou Séidou Adambi.

Des faiblesses identifiées dans la gestion des projets

En effet, si l’organe anti-corruption n’y voit pas de détournements de fonds publics dans ce ministère clé, il constate toutefois des faiblesses dans la gouvernance administrative et financière des projets. Il s’agit, selon le rapport du :

  • Manque de pertinence dans la définition des besoins inscrits aux plans de passation des marchés du ministère;
  • Une insuffisance de personnel qualifié au sein du Secrétariat Permanent des Marchés Publics du Ministère de l’Énergie, de l’Eau et des Mines (MEEM);
  • Une instabilité récurrente à la fonction de Personne Responsable des Marchés Publics (PRMP) au sein du ministère.
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Par ailleurs, le HCPC a identifié également plusieurs autres faiblesses dans la lourdeur des procédures de passation des marchés au niveau local retardant l’exécution des travaux, notamment en raison de la lenteur dans l’ouverture des voies d’accès.

Le HCPC fait des recommandations

Pour corriger ces manquements, la Commission a formulé deux recommandations essentielles pour renforcer la gouvernance et la transparence dans la gestion des projets. Elle propose de réformer les procédures de passation des marchés publics pour en améliorer la célérité et la transparence et favoriser l’accélération de la viabilisation des quartiers périphériques. « Il urge de créer des unités focales anti-corruption au sein du Ministère pour une alerte précoce », a préconisé le Haut-Commissaire à la Prévention de la Corruption.

Après ces conclusions qui disculpent Samou Séidou Adambi, les regards sont désormais tournés vers la commission mise en place par l’Assemblée nationale pour faire la lumière sur ce dossier qui vient jeter du discrédit sur le caractère transparent de la gouvernance prônée par Patrice Talon.

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