Lors d’une manifestation à Accra le 22 septembre, au moins 42 militants de la société civile ont été interpellés pour avoir dénoncé l’inaction du gouvernement face à l’orpaillage illégal. Les organisateurs dénoncent une grave entrave à la liberté de manifester.
Une trentaine de manifestants ont été arrêtés dimanche à Accra, la capitale du Ghana, lors d’un rassemblement visant à dénoncer la corruption et l’inaction du gouvernement face aux mines d’or illégales. Sous le slogan « Dites non au Galamsey », les participants se sont rassemblés pour exprimer leur mécontentement.
Les interpellations ont débuté dans la matinée, lorsque des manifestants ont tenté de bloquer une intersection routière. Selon Grace Ansah-Akrofi, directrice de la communication de la police ghanéenne, ces arrestations étaient justifiées par le caractère illégal de la manifestation. Elle a précisé que la police avait précédemment proposé des sites alternatifs pour le rassemblement.
De nouvelles manifestations malgré ces arrestations
Cependant, les organisateurs de ces manifestations contre l’orpaillage illégal au Ghana, comme Felicity Nelson, contestent cette décision : « Ce n’est pas à la police de nous dire où nous pouvons manifester, ce n’est pas ce que dit la Constitution ghanéenne ! lance-t-elle. À chaque manifestation que nous organisons, nous faisons face à une réponse armée de la police. Il s’agit simplement d’une stratégie qui vise à décourager les gens de nous rejoindre », a-t-elle déclaré.
Au fil de la journée, d’autres manifestants sont revenus sur les lieux, entraînant une nouvelle vague d’arrestations. Les chiffres varient : tandis que la police évoque 42 interpellations, les organisateurs parlent de 32, incluant celle d’une enfant de huit ans. L’ONG Democracy Hub a également dénoncé des entraves à l’accès des manifestants à un avocat.