Ghana : l’opposition réclame un audit du fichier électoral

Casimir Vodjo
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Ghana : l’opposition réclame un audit du fichier électoral

Le Congrès Démocratique National (NDC) accuse la Commission électorale de fraude et réclame un audit du fichier électoral, alors que le scrutin présidentiel de décembre approche.

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Au Ghana, le climat politique est tendu à l’approche de l’élection présidentielle prévue en décembre prochain. Ce mardi 17 septembre, le Congrès Démocratique National (NDC), principal parti d’opposition, appelle à une manifestation à travers tout le pays. L’enjeu ? Un audit des listes électorales, que le parti accuse d’être entachées d’irrégularités. Selon le NDC, plus de 50 000 électeurs, dont certains seraient décédés, figurent sur les listes. Des transferts d’électeurs vers des bureaux de vote éloignés de leurs domiciles ont également été signalés, exacerbant les tensions.

Pour le NDC, ces anomalies ne sont pas le fruit du hasard. Le parti accuse la Commission électorale de falsification des chiffres pour avantager le Nouveau Parti Patriotique (NPP), actuellement au pouvoir. Les dirigeants de l’opposition dénoncent une “crise de crédibilité” qui, selon eux, pourrait entacher le bon déroulement du scrutin présidentiel. La Commission électorale, pour sa part, rejette en bloc ces allégations, assurant que le fichier électoral est conforme et transparent.

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Les accusations de fraude électorale ne sont pas nouvelles au Ghana. Depuis les premières élections en 1992, elles surviennent à chaque échéance majeure, quel que soit le parti concerné. Kobby Mensah, analyste politique, rappelle d’ailleurs un incident survenu en avril dernier, lorsque plusieurs kits biométriques ont été dérobés au siège de la Commission électorale. Malgré l’importance de cet équipement pour la sécurité du vote, la réaction de la Commission avait pris plusieurs semaines, semant le doute sur la gestion de l’institution.

L’opposition intensifie la pression

Face à ces inquiétudes, le NDC entend accentuer la pression sur les autorités électorales. Les manifestations de ce mardi s’organisent dans les seize régions du pays, un mouvement qui témoigne de la détermination du parti à obtenir des garanties avant le scrutin de décembre. Reste à savoir si cette mobilisation réussira à provoquer un audit et à rétablir la confiance dans le processus électoral.

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La Commission électorale et le gouvernement devront répondre à ces accusations dans un contexte où la transparence et la crédibilité du système démocratique ghanéen sont plus que jamais sous les projecteurs.

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