En visite de médiation en Ukraine, la délégation africaine composée de quatre Chefs d’État et des représentants de trois autres pays africains sont arrivés à Kiev et Boutcha. Les dirigeants ont pu rencontrer le président ukrainien Volodymyr Zelensky malgré la pluie de missiles russes.
Azali Assoumani, Macky Sall, Cyril Ramaphosa et Hakainde Hichilema, respectivement présidents des Comores, du Sénégal, de l’Afrique du Sud, et de la Zambie sont arrivés en Ukraine ce vendredi. Les Chefs d’Etat annoncés pour une médiation dans ce pays en guerre sont venus accompagnés, de trois représentants d’autres présidents. En effet, venue pour une médiation dans la guerre qui oppose l’Ukraine et la Russie, la délégation est est passée par les deux étapes incontournables à chaque passage de dirigeants étrangers: Boutcha pour commencer.
Boutcha, la première étape
Cette étape, hautement symbolique, représente le premier traumatisme de cette guerre pour le peuple Ukrainien, où des centaines de civils avaient été exécutés au début de l’invasion russe selon les autorités Ukrainiennes. Les bâtiments portent encore les stigmates des tirs de missiles, rapportent RFI. Le média indique que la mission africaine a fait escale au mémorial de la ville, qui se trouve à l’endroit où une fosse commune avait été mise au jour, rapporte l’envoyé spécial de RFI à Kiev, Julien Chavanne.
Kiev, la seconde étape
Kiev est évidemment la seconde étape. La délégation était sur la place Saint-Michel pour observer les carcasses de tanks russes détruits, près des photos des soldats ukrainiens morts au combat : le parcours classique pour chaque délégation étrangère, avant une rencontre avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La substance des échanges que les quatre Chefs d’Etat ont eus avec le président ukrainien n’a pas encore fuité pour l’instant.
Une pluie de missiles russes
La présence de cette délégation africaine n’a pas empêché la pluie de missiles russes de s’abattre sur Kiev alors que la délégation se rendait à Boutcha. Le bilan est d’une douzaine de missiles abattus. D’après les premières informations disponibles, l’armée russe a tiré ce matin sur Kiev six missiles balistiques de type Kinjal, six missiles de croisière de type Kalibr, ainsi que deux drones suicides de fabrication iranienne. Tous les projectiles auraient été interceptés par la défense anti-aérienne, tandis que des débris de missiles se sont abattus dans la campagne autour de la capitale, détruisant plusieurs habitations.
«Un message à l’Afrique»
Sur Twitter, le chef de la diplomatie ukrainienne a déclaré que ces frappes russes sur Kiev étaient un « message à l’Afrique: la Russie veut plus de guerre, pas de paix ». Selon Dmytro Kouleba, il s’agit de « la plus importante attaque de missiles contre Kiev depuis des semaines ». Avant de se rendre en Ukraine, la délégation africaine, a indiqué que cette visite s’inscrit dans le cadre d’une contribution de l’Afrique à la résolution du conflit qui oppose ces deux pays depuis plus de deux années.
La délégation se rendra néanmoins à Saint-Pétersbourg demain samedi 17 juin malgré que cette visite n’aura semble- t-il, aucun impact sur la suite des hostilités.