Les représentants russes et ukrainiens ont conclu un nouvel accord sur un échange de prisonniers. Ce nouvel accord a été trouvé à l’issue d’une réunion tenue à Istanbul le mercredi 23 juillet 2025. Toutefois, les discussions de fond restent sans impasse. Les positions restent « assez éloignées », malgré les pressions internationales croissantes.
Les délégations de Kiev et de Moscou se sont retrouvées mercredi en Turquie, dans le cadre d’un nouveau cycle de discussions facilité par Ankara. Il s’agit de la troisième réunion en trois mois, preuve que le dialogue n’est pas totalement rompu, même si les avancées politiques tardent à avoir d’issue.
Principal résultat tangible de cette session : 1 200 prisonniers de guerre seront échangés de part et d’autre. En complément, la Russie s’est engagée à restituer les corps de 3 000 soldats ukrainiens tués. Une annonce qui, bien qu’importante sur le plan humanitaire, masque l’absence d’avancée diplomatique majeure.
À l’image des précédentes réunions tenues mi-mai et début juin, le dialogue semble se limiter pour l’instant à des accords techniques, sans infléchir la dynamique du conflit.
La réunion d’Istanbul s’est ouverte par une rencontre tripartite inédite entre Roustem Oumerov, secrétaire du Conseil de sécurité nationale ukrainien, Vladimir Medinski, conseiller du Kremlin, et Hakan Fidan, ministre turc des Affaires étrangères. Mais après une heure de discussions au palais de Çırağan, les espoirs d’un déblocage se sont vite dissipés.
Le cessez-le-feu…
Toujours selon RFI, la Turquie plaide pour un cessez-le-feu, une option soutenue par Kiev mais jugée prématurée par Moscou, qui n’envisage que de courtes trêves locales pour permettre le rapatriement des blessés et des morts.
L’Ukraine a proposé, de son côté, la tenue d’un sommet entre Volodymyr Zelensky et Vladimir Poutine d’ici fin août, appelant à la participation des présidents américain et turc. Une initiative qui, pour l’heure, reste lettre morte. Car, le Kremlin continue de rejeter l’idée même d’une telle rencontre au sommet.
Bien que l’échange de prisonniers représente une avancée sur le plan humanitaire, la situation reste bloquée sur le plan diplomatique, comme l’a reconnu le chef de la délégation russe : « Les positions restent assez éloignées les unes des autres. » Malgré les pressions internationales, notamment celles du président américain Donald Trump, qui a donné à Moscou 50 jours pour conclure un accord, la perspective d’un cessez-le-feu global ou d’une issue politique durable au conflit demeure incertaine.
