Dans la nuit du 21 au 22 juin 2025, les États-Unis ont mené des frappes aériennes ciblées contre trois sites nucléaires iraniens, c’est leur première intervention militaire directe aux côtés d’Israël. Téhéran dénonce une atteinte grave à sa souveraineté et promet une riposte à la hauteur de ce qu’il qualifie de provocation.
La tension monte d’un cran au Moyen-Orient. Selon plusieurs médias américains, dont Associated Press et Fox News, les forces américaines ont, pour la première fois, frappé directement des installations nucléaires iraniennes, ciblant précisément les sites sensibles de Fordow, Natanz et Isfahan. Des bombardiers B-2 auraient utilisé des bombes perforantes de type GBU-57, capables de détruire des bunkers souterrains, appuyés par des missiles Tomahawk lancés depuis la Méditerranée.
Le Pentagone justifie cette action par la nécessité de neutraliser une menace nucléaire immédiate posée par l’intensification récente des activités iraniennes. Dans une déclaration diffusée par Fox News, le président américain Donald Trump a salué une opération chirurgicale réussie. Trump a également averti que toute riposte iranienne entraînerait une réaction dévastatrice.
Téhéran dénonce une violation flagrante du droit international
Du côté de Téhéran, l’indignation est immédiate. Le ministère iranien des Affaires étrangères a dénoncé une violation flagrante du droit international et de la souveraineté iranienne. L’Iran a d’ores et déjà saisi le Conseil de sécurité de l’ONU, réclamant une réunion d’urgence.
Les premières évaluations indiquent qu’aucune fuite radioactive n’a été détectée sur les sites visés, selon l’Agence iranienne de l’énergie atomique. Toutefois, des blessures ont été signalées, notamment à Isfahan, où l’onde de choc a touché des zones résidentielles : 17 blessés selon le ministère de la Santé iranien.
Téhéran n’a pas tardé à répliquer. Une salve de missiles balistiques a été lancée contre plusieurs cibles militaires israéliennes dans le sud du pays, notamment à proximité de Beersheba et Dimona, où se trouve un complexe nucléaire stratégique. L’armée israélienne affirme que la majorité des projectiles ont été interceptés par le système Dôme de fer, mais le ministère de la Santé israélien fait état de 27 blessés, dont quatre grièvement atteints.
Alors que les appels à la désescalade se multiplient, notamment celui du secrétaire général de l’ONU, António Guterres, qui alerte sur le risque d’une guerre ouverte, les conséquences géopolitiques se font déjà sentir. Le prix du baril de pétrole a franchi la barre symbolique des 100 dollars, et plusieurs compagnies aériennes internationales ont suspendu leurs vols dans la région. Un engrenage s’est enclenché, et les heures à venir seront décisives pour éviter que la crise ne se transforme en affrontement généralisé.