Guerre Russie – Ukraine : quel avenir sous la présidence Trump ?

Casimir Vodjo
Lecture : 4 min
Trump, Poutine et Zelensky

L’investiture de Donald Trump en tant que 47e président des États-Unis, ce lundi 20 janvier 2025, soulève des interrogations sur l’avenir de l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Depuis son arrivée en 2016 à la Maison Blanche, Trump a adopté une position ambivalente envers la Russie, alternant entre coopération et confrontations. Alors que l’Ukraine lutte pour sa survie face à l’agression russe, les changements potentiels dans le soutien militaire et diplomatique des États-Unis, sous cette nouvelle présidence, pourraient modifier la donne du conflit.

Ad imageAd image

L’Ukraine, après plus d’un an de guerre contre la Russie, s’est retrouvée dans une position de vulnérabilité absolue. La résistance ukrainienne a été renforcée par un soutien international, notamment des États-Unis, de l’Union européenne et d’autres alliés occidentaux. Sous l’administration Biden, l’aide américaine a été décisive avec un soutien militaire et financier indispensable pour contrer l’invasion russe. Cependant, avec l’investiture de Donald Trump en tant que le 47è président des Etats-Unis ce lundi 20 janvier 2025, à Washington, de nombreuses questions se posent sur la continuité de cet engagement.

En effet, lors de son précédent mandat, Trump a fait de la politique étrangère « America First » son cheval de bataille, ce qui a souvent conduit à une remise en question de l’engagement des États-Unis envers leurs alliés traditionnels, Ukraine incluse. Trump a exprimé par le passé son admiration pour Vladimir Poutine et a remis en cause l’aide militaire à l’Ukraine, qualifiant celle-ci de coûteuse et contre-productive. Avec son retour à la présidence, l’approche américaine envers la guerre en Ukraine pourrait radicalement changer, surtout si l’on considère ses antécédents.

Lire aussi :  Donald Trump claque la porte de l’OMS

Sous Trump, l’Ukraine pourrait être confrontée à une pression diplomatique accrue pour engager des négociations directes avec la Russie. Bien que l’ancien président ait affirmé vouloir mettre fin rapidement à la guerre, ses propositions de paix passées ont souvent été perçues comme trop conciliantes envers la Russie, risquant de mettre Kiev dans une position de faiblesse. Le soutien militaire américain pourrait diminuer, et l’Ukraine pourrait se retrouver dans une situation où elle devra accepter des compromis difficiles pour obtenir un cessez-le-feu, malgré les sacrifices consentis sur le terrain.

Vers un soutien militaire américain modéré à l’Ukraine ?

En revanche, il est également possible que Trump, soucieux de l’image et de la position stratégique des États-Unis, maintienne un soutien militaire modéré à l’Ukraine, tout en cherchant à isoler diplomatiquement la Russie. Ses précédentes décisions ont révélé une approche incohérente envers Moscou, à la fois en imposant des sanctions et en cherchant une relation plus apaisée. Ce décalage pourrait se poursuivre, avec des ajustements en fonction de l’évolution de la situation géopolitique.

Lire aussi :  États-Unis : Joe Biden accorde des grâces préventives aux cibles de Trump avant son départ

Enfin, Trump pourrait également chercher à redéfinir les priorités diplomatiques des États-Unis, avec comme priorité, des objectifs économiques et militaires bien précis, tout en remettant en cause les alliances traditionnelles, ce qui pourrait réduire le soutien multilatéral à l’Ukraine.

En définitive, sous la présidence de Donald Trump, l’avenir de l’Ukraine dans sa lutte contre la Russie apparaît incertain. L’Ukraine, qui a bénéficié du soutien ferme des États-Unis sous l’administration Biden, pourrait se voir confrontée à une politique américaine plus ambiguë et pragmatique sous Trump. Les pressions diplomatiques, économiques et géopolitiques, combinées à une relation complexe avec la Russie, façonneront la nature de l’engagement américain envers Kiev. Dans ce contexte, l’Ukraine devra naviguer prudemment entre les rivalités internationales et la préservation de sa souveraineté nationale, tout en cherchant à s’adapter à un soutien moins prévisible, voire conditionnel.

Partager cet article
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *