Souleiman Seidi et Antonio Monteiro, respectivement ex-ministre de l’Économie et des Finances ; et ex-secrétaire d’État au Trésor public sont poursuivis par la justice bissau-guinéenne pour détournement de fonds publics. Mais les deux hommes se défendent de n’avoir jamais commis le délit pour lequel, ils sont accusés. Lundi, alors que l’audience à la Cour d’appel de Bissau venait de s’ouvrir, elle a aussitôt été interrompue en raison de contestations constitutionnelles.
En effet, dès le début de l’audience à la Cour d’appel de Bissau, les avocats de Souleiman Seidi et Antonio Monteiro ont contesté la légitimité de la procédure. Ils ont remis en question la légitimité du Bureau de lutte contre la corruption et les délits économiques qui a mené l’enquête, arguant qu’il n’avait pas été créé par une loi votée par le Parlement.
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La défense a également contesté la compétence du tribunal à juger cette affaire. Après plusieurs heures de débats animés, la cour a décidé de reporter le procès à une date ultérieure, qui n’a pas encore été fixée.
Pour rappel, les accusés avaient été arrêtés fin novembre après avoir prélevé plus de neuf millions d’euros dans les caisses publiques pour prétendument soutenir des acteurs économiques. Leur arrestation avait entraîné des affrontements entre la Garde nationale, l’armée et les Forces spéciales, causant la mort de deux personnes. Ces événements avaient été qualifiés de tentative de coup d’État par le président Umaro Sissoco Embalo.