L’ex-président béninois Boni Yayi est annoncé à Conakry ce dimanche 18 juin 2023. Le médiateur de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la crise guinéenne y est attendu dans le cadre de la suite des consultations entamées par l’institution sous-régionale depuis 2021.
Boni Yayi à nouveau en Guinée dans le cadre de la mission de médiation qu’il mène pour le compte de la CEDEAO. L’ancien président béninois et médiateur de l’organisation sous-régionale dans la crise qui secoue le pays depuis l’arrivée des militaires au pouvoir, va conduire une délégation composée d’un représentant de l’Union africaine (UA), rapporte Guinée Matin.
Le média guinéen indique que le médiateur de la CEDEAO séjournera jusqu’au 21 juin prochain à Conakry. Boni Yayi mènera à l’occasion, de nouvelles consultations avec le gouvernement et ses principaux partenaires en vue du lancement d’un comité de suivi de la mise en œuvre du chronogramme de la Transition conduite depuis le 5 septembre 2021 par le Colonel Mamadi Doumbouya.
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Une médiation à plusieurs variables ?
En 2021 et précisément le 21 août, Boni Yayi bouclait sa deuxième mission dans la capitale guinéenne en tant que médiateur de la crise en Guinée. Malgré les rencontres qu’il avait effectuées notamment avec les autorités de la transition de la Guinée, des chefs religieux et des acteurs sociopolitiques, il n’a cependant pas annoncé à la fin de sa mission, de progrès palpables, notamment au sujet de la durée de la transition.
Le médiateur Boni Yayi avait seulement salué la mise en place par les autorités de la transition du cadre de concertation inclusif et invité les parties prenantes à trouver des compromis pour rendre le dialogue inclusif et consensuel.
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A l’époque, il a aussi exhorté les partis politiques n’ayant pas encore pris part au cadre de concertation initié par les autorités – lequel cadre pourrait être actualisé de manière consensuelle – de le faire afin d’assurer une transition apaisée. Au terme de cette mission de médiation, la CEDEAO attendait notamment un chronogramme clair et raisonnable jusqu’à la fin de la transition. La durée de trois ans annoncée par les autorités avait été qualifiée de non raisonnable.
Ce nouveau déplacement du médiateur de la CEDEAO devrait donc servir à conduire à définir une issue claire à cette crise qui secoue la Guinée depuis plusieurs années.