Guinée : dissolution de 53 partis politiques

Casimir Vodjo
Lecture : 2 min
Mamadi Doumbouya, Président de la transition en Guinée.

Le président de la junte guinéenne, Mamadi Doumbouya, a ordonné ce lundi, la dissolution de 53 partis politiques et la suspension de 54 autres. Cette décision, issue d’une évaluation des formations politiques, vise à imposer des normes de conformité strictes.

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Dans une démarche de réorganisation politique, le régime militaire au pouvoir, en Guinée, a entrepris un vaste audit des 211 partis enregistrés à travers le pays. Ce processus, détaillé dans un rapport de 180 pages, a révélé des non-conformités dans le fonctionnement de nombreux partis, allant de l’absence de compte bancaire au non-respect des règles de comptabilité. Selon les conclusions de la junte, plusieurs de ces formations présentent des « agréments non valides », et certains partis n’ont pas déclaré les modifications de leurs statuts ou les changements de leurs organes de direction, ce qui contrevient aux exigences de transparence fixées par la loi guinéenne.

Pour justifier cette démarche, les autorités de la transition ont invoqué la nécessité d’assainir la scène politique et d’en renforcer la rigueur administrative. Outre la dissolution de 53 partis, 54 autres formations sont suspendues, dans l’attente d’une régularisation de leur situation. Cette décision vise ainsi à garantir que seules des entités en conformité avec les lois demeurent actives, évitant par la même occasion, l’émergence de structures politiquement inactives ou administrativement défaillantes.

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UFDG et RPG Arc-en-ciel placés sous « observation »

Par ailleurs, le régime militaire a opté pour une approche prudente à l’égard de deux formations majeures, l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) de Cellou Dalein Diallo et le RPG Arc-en-ciel de l’ancien président Alpha Condé. Ces partis n’ont été ni suspendus ni dissous mais placés sous « observation » pour une durée de trois mois, signe que le pouvoir actuel entend surveiller leur conformité sans pour autant les exclure de l’espace politique.

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