En Guinée, Sadou Nimaga, ancien secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie, a été enlevé le 17 octobre dans l’après-midi, alors qu’il se trouvait dans la cour d’un grand hôtel à Conakry.
Les cas d’enlèvements montent en Guinée depuis ces derniers mois. Alors que l’opinion publique décriait la chose notamment avec l’arrestation dans les mêmes conditions d’autres personnalités du pays, Sadou Nimaga a lui aussi, fait l’objet d’un rapt jeudi 17 octobre dernier.
Selon RFI, l’incident s’est produit alors que l’ancien secrétaire général du ministère des Mines et de la Géologie sortait d’un rendez-vous. En effet, quatre individus l’ont contraint à monter dans son propre véhicule, en compagnie de son chauffeur. Me Mohamed Traoré, l’avocat de la famille, a précisé que l’enlèvement s’est déroulé en pleine journée, devant plusieurs témoins.
« Sadou Nimaga a été abordé au sortir d’un rendez-vous jeudi dernier, confirme Me Mohamed Traoré, l’avocat de sa famille. Quatre personnes l’ont alors obligé à monter dans son propre véhicule, avec son chauffeur. Ce qui est désolant dans cette affaire, c’est que cet enlèvement s’est déroulé en pleine journée devant témoins et que les ravisseurs ont agi à visage découvert : ils n’ont même pas craint d’être filmés par les caméras de surveillance qui pourraient se trouver dans l’hôtel ! », a clairement confié son avocat au média français.
Le lieu de sa détention encore inconnu
La situation suscite une vive inquiétude au sein de la famille de Nimaga. Bien que le chauffeur ait été libéré sous conditions, les proches de l’ancien haut fonctionnaire restent sans nouvelles de lui. « Sa famille est évidemment très inquiète. Quant au chauffeur, il a été libéré mais avec interdiction d’aborder cette affaire devant qui que ce soit, sous peine de se voir éliminer », a ajouté Me Traoré. Ce dernier, contrairement aux critiques sur l’enlèvement de l’ancien secrétaire général écarte pour sa part toute théorie d’acte crapuleux.
Faut-il le souligne, ce rapt fait de Sadou Nimaga la quatrième personnalité à être victime d’un enlèvement en moins d’un an en Guinée, après les disparitions de Foniké Menguè, Mamadou Billo Bah et du colonel Célestin Bilivogui.