Guinée : le directeur général des douanes et dix responsables inculpés pour détournement de fonds

Mohamed Fousso
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Moussa Camara, Directeur général des douanes de la Guinée.

La justice guinéenne a placé sous mandat de dépôt, jeudi 19 décembre 2024, le directeur général des douanes, Moussa Camara, son adjoint Macky Agreby Diallo, ainsi que neuf autres responsables douaniers. Ils sont poursuivis pour détournement de fonds.

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Inculpés pour corruption et détournement de fonds, Macky Agreby Diallo et de hauts responsables  en Guinée sont accusés d’avoir orchestré un vaste réseau de malversations au sein de la Direction générale des douanes. Il leur est notamment reproché des faits de détournement estimé à 700 milliards de francs guinéens.

Le directeur général des douanes et neuf autres responsables douaniers sont poursuivis pour « faux et usage de faux, corruption, détournement de deniers publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et complicité », selon la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF).

Les investigations rapportées par les médias locaux révèlent qu’ils auraient contourné le système classique de paiement au guichet unique en collusion avec des transitaires, détournant ainsi plus de 700 milliards de francs guinéens, soit environ 76,7 millions d’euros.

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Une lutte renforcée contre la corruption

Cette affaire intervient dans un contexte où la Guinée, classée 141ᵉ sur l’indice de perception de la corruption de Transparency International, intensifie ses efforts pour réprimer les crimes économiques.

Mercredi 18 décembre, l’ancien ministre de la Défense, Mohamed Diané, a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 505 milliards de francs guinéens (55 millions d’euros) pour des faits similaires.

Depuis son accession au pouvoir, le président de la Transition, Mamadi Doumbouya, a multiplié les actions contre la corruption, bien qu’il ait affirmé qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières ». En novembre 2022, des poursuites avaient été engagées contre l’ex-président Alpha Condé et plus de 180 anciens hauts cadres et ministres soupçonnés de corruption.

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