Le report de la fin de la transition en Guinée annoncé par les autorités de transition a provoqué une réaction ferme des Forces vives, regroupant une partie de l’opposition et de la société civile. Ces dernières déclarent ne plus reconnaître la légitimité de la junte militaire au-delà du 31 décembre 2024 et appellent à des manifestations dès janvier 2025 pour exiger une transition civile.
En Guinée, la crise politique connaît une nouvelle escalade. Les Forces vives, coalition regroupant des partis d’opposition et des organisations de la société civile, ont officiellement annoncé qu’elles ne reconnaîtront plus l’autorité de la junte militaire à compter du 31 décembre 2024. Cette date marquait initialement la fin de la période de transition promise par les militaires après leur prise de pouvoir lors du coup d’État de septembre 2021.
Toutefois, il y a deux semaines, le porte-parole du gouvernement a déclaré que cette échéance ne serait pas respectée, justifiant ce report par la nécessité de « refonder l’État ». Une explication qui n’a pas convaincu les Forces vives, lesquelles considèrent ce délai comme une preuve de mauvaise foi de la part des autorités transitoires.
Dans un communiqué publié le mercredi 25 décembre 2024, les Forces vives ont exigé la mise en place d’une transition civile immédiate. « Nous ne pouvons plus tolérer cette confiscation du pouvoir par des militaires qui ont trahi leurs engagements », peut-on lire dans leur déclaration. Elles appellent les citoyens guinéens, qu’ils soient civils ou militaires, résidant à l’intérieur du pays ou à l’étranger, à s’unir pour exiger le départ de la junte.
Des manifestations pacifiques sont prévues à partir du 6 janvier 2025 dans le Grand Conakry avant de s’étendre aux autres préfectures.