Guinée : Mamadi Doumbouya suspend les partis politiques sans autorisation administrative

Touré Soulémane
3 Min Read
Mamadi Doumbouya, Président de la transition en Guinée.

En Guinée Conakry, le gouvernement de Mamadi Doumbouya a décidé de suspendre les partis politiques qui n’ont pas obtenu d’autorisation administrative. Cette mesure, prise dans le cadre d’une évaluation des partis effectuée en octobre 2024, aura des implications importantes pour les élections présidentielles prévues cette année.

Ad imageAd image

Peut-ont parler de nettoyage à la veille de l’élection présidentielle en Guinée ? En tous cas, le Président guinéen Mamadi Doumbouya a suspendu 54 partis politiques jugés non autorisés, à la suite d’une campagne d’évaluation menée en octobre 2024. Le ministère de l’Administration du territoire a déploré la prolifération de ces formations politiques et exige leur mise en conformité avant la fin de janvier 2025.

En effet, cette décision intervient dans un contexte où le pays se prépare activement pour une année électorale décisive, marquée par la transition vers l’ordre constitutionnel. Ainsi, les partis suspendus doivent impérativement se conformer à la législation pour pouvoir participer aux prochaines élections, notamment à la présidentielle et au référendum constitutionnel.

Lire aussi :  RDC : Joseph Kabila atterrit à Goma en plein conflit entre l'armée et le M23

Toutefois, le ministre Ibrahima Kalil Condé a précisé que les institutions et partenaires nationaux et internationaux doivent cesser toute collaboration avec ces formations non autorisées. La mise en règle des partis est désormais une condition sine qua non pour leur participation au processus électoral.

Des enjeux importants pour la présidentielle de 2025

Cette mesure de suspension aura un impact direct sur la préparation des élections présidentielles, dont la date pourrait être fixée après le référendum, prévu potentiellement pour mai 2025. En suspendant ces partis politiques, le gouvernement de Mamadi Doumbouya cherche à assainir l’environnement politique du pays et à garantir une participation électorale conforme à la loi. Cependant, cette décision pourrait également restreindre la diversité politique et affecter la compétition électorale, en limitant le nombre de formations politiques autorisées à prendre part aux scrutins.

Par ailleurs, bien que cette mesure vise à renforcer la transparence et la régulation du système politique guinéen, elle suscite des inquiétudes sur son impact sur le pluralisme politique et la participation des citoyens. Alors que la Guinée se prépare à un tournant démocratique avec des élections prévues cette année, la mise en conformité des partis pourrait s’avérer être un défi logistique et administratif de taille.

Share This Article
Soulémane Touré, journaliste écrivain béninois, diplômé des Sciences de l’Information et de la Communication de l’Institut Universitaire Panafricain de Porto-Novo depuis 2018. Fort d’une solide expérience acquise auprès de médias locaux et internationaux, il s’est imposé comme un professionnel polyvalent, alliant rigueur, curiosité et engagement. Généraliste dans l’âme, il excelle particulièrement dans les domaines politique, sportif, environnemental et sanitaire. Aujourd’hui, journaliste à Africaho (un média réputé au Bénin pour sa promptitude), il continue de faire valoir sa plume affûtée et son sens de l’analyse, au service d’une information fiable, pertinente et accessible.
Leave a Comment

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *