Une finale de football dédiée au Président Mamadi Doumbouya à N’zérékoré, au sud de la Guinée, a viré au cauchemar samedi 30 novembre 2024. Des violences et une bousculade meurtrière ont fait au moins 50 morts, dont de nombreux enfants.
La finale opposant les équipes de N’zérékoré et Labé dans le cadre d’un tournoi organisé en soutien à la junte militaire au pouvoir, notamment Mamadi Doumbouya a dégénéré suite à des décisions arbitrales controversées samedi 30 novembre dernier. Le match, marqué par des tensions croissantes, a basculé après la 83e minute lorsque l’arbitre a sifflé un penalty en faveur de N’zérékoré. Les protestations des joueurs de Labé ont enflammé les esprits, et des jets de pierres ont suivi.
En réaction, les forces de sécurité ont utilisé des gaz lacrymogènes pour évacuer les officiels, une décision qui aurait exacerbé la panique. La seule porte d’entrée opérationnelle du stade ayant été bloquée, des spectateurs, en majorité des enfants, ont été piégés. Certains ont succombé aux effets des gaz, tandis que d’autres ont trouvé la mort en tentant d’escalader les murs du stade.
Des blessés à l’hôpital régional de N’zérékoré
Les ministres Félix Lamah (Agriculture) et Kéamou Bogola Haba (Jeunesse et Sports), présents au match, ont été évacués. Pendant ce temps, selon selon Facely Konaté, journaliste guinée, «l’hôpital régional de N’zérékoré débordait de blessés et de corps sans vie, exposés à même le sol. La douleur et la colère des familles étaient palpables, certaines retirant les dépouilles sans attendre les autopsies, compliquant l’établissement d’un bilan officiel».
En effet, ce Premier ministre Bah Oury a exprimé la consternation du gouvernement et a appelé au calme. Les autorités locales et morales ont été invitées à restaurer la sérénité dans la région. Un communiqué officiel devrait suivre pour faire la lumière sur cette tragédie.
Par ailleurs, ce drame, survenu dans un contexte de tension politique, soulève des questions sur la gestion des événements publics et la sécurité des populations. Ainsi, cet événement plongeant toute la Guinée dans le deuil et la consternation, vient rappeler le massacre du 28 septembre 2009 dans le même pays.
Ci-dessous, le lien pour suivre la vidéo
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