Le ministère guinéen des Affaires étrangères a informé de l’indisponibilité des autorités guinéennes après la visite annoncée pour dimanche 18 juin 2023, du médiateur de la Cédéao Boni Yayi pour . L’ex-président béninois devait avoir des consultations avec les autorités de la transition, mais aussi d’autres acteurs impliqués dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel.
Annoncé comme attendu à Conakry hier dimanche, Boni Yayi n’a plus effectué sa visite. Le médiateur de la Cédéao a dû reporter sa mission en Guinée en raison «de calendrier des plus hautes autorités guinéennes». Une situation qui a laissé un goût de déception à l’ex-président béninois qui selon son entourage cité par RFI, « voudrait aller vite. »
LIRE AUSSI: Guinée: Boni Yayi attendu à Conakry pour une médiation de la CEDEAO
Boni Yayi devait se rendre en Guinée pour discuter de la mise en place du comité d’évaluation et de suivi du chronogramme. Les différentes activités inscrites à cette visite vont devoir attendre. Au sein de l’UFDG, parti membre des Forces vives, le secrétaire général Aliou Condé se dit « inquiet ». Pour lui, ce report est une mauvaise nouvelle, « parce que ça reporte le travail qui devait être fait depuis longtemps ! » « Le premier quart [de la transition] s’est passé sans contact, sans évaluation ».
LIRE AUSSI: Mali: les populations aux urnes ce dimanche pour le référendum sur la nouvelle constitution
Mais du côté du Parti de l’Espoir pour le développement national (PEDN), c’est la grande sérénité. Le porte-parole du parti indique même qu’il est inutile de se précipiter quand il est possible d’y aller avec méthodologie. « Ce n’est pas la première fois qu’une visite du médiateur est reportée, argumente-t-il. Attendons de voir, dans les prochaines heures, si une nouvelle date sera donnée et de connaître les raisons du report. », a-t-il confié à RFI.
Boni Yayi quant à lui espère qu’une nouvelle visite sera programmée le plus tôt possible. Car cela fait six mois que le médiateur de la Cédéao n’est pas venu en Guinée, où le climat politique est aujourd’hui très tendu.