Depuis novembre dernier, les relations entre les médias privés et les autorités de la transition en Guinée se sont détériorées, avec à la clé, des actes de censure et de brouillage de certaines radios, télévisions privées, et sites internet. Reporters sans frontières (RSF) a exprimé son inquiétude lors d’une conférence de presse à Conakry, soulignant la nécessité d’une résolution pacifique de cette situation.
Quatre radios brouillées, trois chaînes de télévision retirées des bouquets, et des sites internet bloqués : la liberté d’expression est mise à mal en Guinée. Sadibou Marong, responsable du bureau Afrique subsaharienne de RSF, a déploré cette situation, exprimant la solidarité de l’organisation envers les médias guinéens. Il a également souligné les conséquences dramatiques de ces mesures, entraînant des centaines de pertes d’emplois et privant la population guinéenne d’un accès à une information de qualité.
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Kalil Oularé, directeur général de Djoma Média, a partagé son inquiétude quant à l’avenir de la liberté de la presse en Guinée, déplorant la situation sans précédent dans le pays. Il a exprimé son désarroi face à l’incapacité des autorités guinéennes à résoudre cette crise et à garantir la pérennité des entreprises médiatiques.
Pour RSF, la solution réside dans un dialogue constructif entre les autorités et les médias. Le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a exprimé sa volonté de poursuivre ce dialogue dans un contexte d’apaisement, appelant également les médias à agir avec responsabilité.