Haïti : l’ONU crée une nouvelle force pour lutter contre les gangs

Casimir Vodjo
2 min
Conseil de Sécurité de l'ONU @ Le Devoir

Avec 12 voix pour, aucune contre et trois abstentions, le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé le déploiement d’une force internationale destinée à lutter contre la violence des gangs en Haïti. Cette mission, composée de 5.500 soldats et policiers, interviendra dès l’expiration du mandat de l’actuelle opération onusienne.

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L’ONU approuve une nouvelle mission internationale contre les gangs en Haïti

Le Conseil de sécurité a adopté, ce mardi, une résolution autorisant la création d’une Force de répression des gangs (FRG) en Haïti. Forte de 5.500 éléments issus de différents pays, cette force bénéficiera d’un mandat initial d’un an et sera accompagnée d’un bureau onusien chargé de lui fournir appui logistique et opérationnel.

Le texte a recueilli 12 voix favorables, sans opposition, mais avec l’abstention notable de la Russie, de la Chine et du Pakistan. Pour les États-Unis, qui ont soutenu la proposition, cette décision est porteuse d’espérance : « L’adoption de cette résolution donne de l’espoir à Haïti, un espoir qui s’était peu à peu éloigné au fur et à mesure que les gangs étendaient leur territoire », a déclaré Mike Waltz, ambassadeur américain auprès de l’ONU.

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Du côté de Port-au-Prince, la résolution a été accueillie comme un soulagement. « Cela marque un moment déterminant dans la lutte de mon pays contre l’un des défis les plus graves de son histoire », a affirmé Ericq Pierre, représentant permanent d’Haïti aux Nations unies.

5,7 millions personnes en situation d’insécurité alimentaire

Depuis plusieurs années, la République caribéenne est en proie à une crise multidimensionnelle : pauvreté chronique, instabilité politique, catastrophes naturelles récurrentes. L’assassinat du président Jovenel Moïse, en juillet 2021, a encore accentué l’effondrement des institutions. Dans ce vide sécuritaire, les gangs ont imposé leur loi, multipliant meurtres, pillages et déplacements forcés. Plus d’un million de personnes ont fui leurs foyers et 5,7 millions sont aujourd’hui en situation d’insécurité alimentaire aiguë, selon les chiffres de l’ONU.

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